Le ministre de l'Education nationale, M. Abdellatif Baba Ahmed a appelé jeudi les walis à soutenir le secteur pour accélérer la réception des projets de réalisation de structures éducatives, notamment les lycées pour mettre fin au problème de surcharge. En marge de la conférence nationale des directeurs de l'Education, le ministre a souligné avoir «établi des contacts avec des walis pour les sensibiliser à la nécessité de soutenir le ministère de l'Education pour accélérer la réception des projets en retard dans le secteur». Le secteur de l'Education a enregistré un retard dans la réalisation de 413 lycées par les entreprises en charge de ces projets, à travers 35 wilayas en dépit du lancement des travaux de certains projets depuis 2004, ce qui explique la surcharge dans les classes de 1ère année secondaire. Parmi les wilayas concernées par ce problème, la wilaya d'Alger qui devait réceptionner 29 lycées, Oran (24 lycées), Sétif (23 lycées), ainsi que les wilayas de Tizi Ouzou, Tlemcen, Biskra, Oum el Bouaghi et Chlef qui devaient réceptionner chacune 17 lycées à la rentrée scolaire 2012-2013. La surcharge des classes qui touche notamment 10 wilayas du pays s'explique également par l'arrivée de deux groupes d'élèves (ceux ayant achevé le cycle moyen de l'ancien système et ceux du nouveau système), outre le retard accusé dans le parachèvement des structures éducatives. Dans ce cadre, le ministère de l'Education nationale a pris des mesures palliatives pour faire face à ce problème lors de la rentrée scolaire. Concernant le livre scolaire, le ministère a rassuré qu'il existe une couverture globale qui a permis de réaliser des excédents annuels qui dépassent les besoins en livres et qui seront exploités à nouveau à la prochaine rentrée s'ils ne font pas l'objet de révision. Plus de 61 millions d'exemplaires de livres scolaires ont été imprimés au titre de l'année scolaire 2012-2013. L'Office national des publications scolaires (ONPS) a lancé l'opération de distribution du livre scolaire le 1 mars dernier à partir des wilayas du sud, passant ensuite par les Hauts plateaux, les régions enclavées puis les wilayas du Nord et enfin l'école algérienne de Paris et certaines ambassades algériennes à l'étranger. Par ailleurs, le ministre a déploré que certains élèves n'aient pas rejoints les bancs de l'école à la date fixée dans certaines wilayas du sud, appelant les responsables de l'éducation à traiter «sérieusement» cette situation. Selon le ministre, si le retard est du à des raisons météorologiques, il est possible donc de changer la date de la rentrée scolaire.