Présidant, jeudi, une rencontre nationale avec les directeurs de l'éducation et les syndicats du secteur, M. Baba Ahmed a reconnu que 10 wilayas du pays souffrent de surcharge des classes. « Il n'y a pas lieu de s'inquiéter. La situation est conjoncturelle, en attendant la réception, au cours de l'année scolaire, de plusieurs établissements à travers le pays », a assuré le ministre. Le ministère a instruit les walis àl'effet de prendre les dispositions nécessaires afin d'inciter les entreprises en charge de ces chantiers d'accélérer la cadence pour pouvoir être dans les délais. Le ministre a, d'ailleurs, fait part d'un retard dans la réalisation de 413 lycées à travers 35 wilayas. Alger devait réceptionner 29 lycées, Oran 24, Sétif 23, Tizi Ouzou, Tlemcen, Biskra, Oum El Bouaghi et Chlef, 17 lycées chacune, à la rentrée scolaire 2012-2013. Selon les responsables du secteur, l'achèvement des travaux dans les délais aurait résolu le problème et permis une répartition de 25 élèves par classes. Un ratio qui convient à l'approche par compétence adoptée par l'institution éducative. Les syndicats ont soumis cette question au premier responsable du secteur, d'autant plus que l'article 08-04 de la loi d'orientation fixe à 30, au maximum, le nombre d'élèves par classe. Le CNAPEST propose la récupération des ITE Qualifiant la surcharge des classes de situation intolérable, les syndicats du secteur espèrent parvenir à une solution dans les plus brefs délais. Larbi Nouar, porte-parole du Cnapest (lycée technique), a proposé, avant l'ouverture de la deuxième séance des travaux, de récupérer les sièges vacants relevant de la tutelle, en attendant la réception des nouvelles structures. « Le moment est opportun pour que la tutelle récupère ses instituts de technologie de l'éducation » a réclamé M. Nouar, rappelant que le ministère dispose d'un ou de deux ITE par wilaya. Les syndicats seront partie prenante dans toutes les décisions que la tutelle aura à prendre à l'avenir. La première réunion se tiendra, au plus tard, dans deux semaines. Elle portera sur les textes d'application du statut particulier et le régime indemnitaire. Pour le ministre, la tâche ne sera guère aisée, et nécessite le concours des partenaires sociaux. « Il y a une batterie de mesures à mettre en place et des textes à introduire sur le plan financier à soumettre également au gouvernement », a souligné le ministre. Pallier le manque d'encadrement en maths Le manque de diplômés en mathématiques a influé sur la disponibilité d'encadrement en la matière. Le ministre de l'Education nationale a attribué ce recul au désintérêt qu'affichent les lycéens à la filière mathématiques. Les bacheliers filière mathématiques ne représentent que 3% des lauréats, d'où la nécessité à prendre les mesures nécessaires pour susciter l'intérêt des élèves, dès le cycle primaire, pour les mathématiques et les matières scientifiques. Pour M. Baba Ahmed, le problème n'est pas propre à l'école algérienne. Ce faible taux dans cette matière et le déficit en enseignants de langues étrangères ont contraint les directeurs de l'éducation à demander l'autorisation de faire appel à des enseignants d'autres wilayas. Ne sont concernés que les enseignants ayant passé le concours de recrutement en août dernier.