Deux cent cinquante (250) agents travaillant à l'hôpital psychiatrique «Drid Hocine» ont appelé mercredi les autorités publiques à prendre en charge leurs revendications sociales. Le secrétaire général de la section syndicale de l'hôpital, M. Youcef Bransi, a indiqué que les travailleurs en grève depuis quatre jours revendiquent l'intégration des agents contractuels et vacataires sur la base de l'ancienneté et du diplôme, l'alignement de la prime de rendement à 40% avec effet rétroactif, l'augmentation de la prime de scolarité à 4000 dinars, de la prime de la femme au foyer et de la prime de contagion et de risque ainsi que le droit à la formation. Selon le président de la section syndicale, les travailleurs des corps communs de l'hôpital «Drid Hocine» travaillent 40 heures par semaine soit plus que la durée de travail légale en raison du manque des agents d'entretien, de gardiennage et des chauffeurs . Il a également indiqué que les indemnités perçues par les agents des corps communs (25%) sont «insignifiantes», rappelant que leurs salaires oscillent entre 9.000 à 16.000 dinars, des salaires qu'il a jugés «insuffisants». Par ailleurs, un responsable du ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière a appelé les grévistes à faire preuve de sagesse et à reprendre le travail, affirmant que les portes du ministère «sont ouvertes pour le dialogue et la concertation avec tous les partenaires sociaux». Il a souligné, dans ce sens, que le ministère oeuvrait à l'amélioration des conditions de travail de manière à réhabiliter le service public et la prise en charge des malades. Un responsable de la direction de la fonction publique, ayant requis l'anonymat, a indiqué que les corps communs avaient bénéficié d'indemnités allant de 40 à 80% selon la spécificité de chaque catégorie. Il a souligné dans ce contexte que la fonction publique prenait en charge la carrière professionnelle de cette catégorie et la promulgation des lois y afférentes alors que d'autres secteurs prennent en charge les primes relatives à cette fonction. Le même responsable a estimé que certaines revendications doivent être prises en charge par les ministères des Finances et du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale et d'autres par les ministères de tutelle.