La nouvelle organisation du Comité d'assistance, de localisation, de promotion de l'investissement et de régulation foncière (CALPIREF) et la feuille de route du wali quant à la viabilité des projets d'investissement, ont contribué à assainir la situation du foncier industriel au niveau de la wilaya d'Oran. *Une feuille de route pour la viabilité des projets d'investissement et des actes de concession remis dans le cadre du CALPIREF En effet, il a été démontré que le cahier des charges relatif à la promotion des investissements immobiliers (opération pilote à Oran) est une référence au niveau national. Pas moins de 51 projets d'investissement dans la wilaya d'Oran ont été approuvés au premier semestre 2012, a-t-on appris auprès du directeur de la Petite et moyenne entreprise et de la promotion de l'investissement (PME/PMI), M. Hammou Benabdellah. Ces projets sont d'une grande valeur représentant plusieurs millions de dinars, devant générer près de 15.000 postes d'emplois dans la région. Les investisseurs concernés bénéficieront d'avantages fiscaux et financiers, conformément aux textes de loi et réglementation en vigueur. Quelque 274 dossiers d'investissement potentiels ont été déposés de l'année 2010 au premier semestre 2012, au niveau du CALPIREF de la wilaya d'Oran pour examen de 102 dossiers au premier semestre de l'année. Dans ce cadre, le même responsable a annoncé que 30 projets d'investissements privés examinés ont été agréés récemment par le CALPIREF, tandis que d'autres ont été ajournés pour non complémentarité des dossiers. Une série de réunions a été tenue pour répondre à ces initiatives de promotion de l'investissement avec une tendance dominante du secteur de l'industrie, suivi des activités du bâtiment, travaux publics et services, a-t-on assuré de même source. Ces réunions ont permis la récupération de plusieurs sites non exploités. Dans ce même cadre, le responsable a fait savoir que les acquéreurs de 30 assiettes foncières où devaient être acquiescé des projets d'investissement ont été destinataires d'avertissement. Au total, ce sont 28 actes de concessions foncières qui ont été remis à leurs attributaires. La ville d'Oran représente un pôle d'attraction économique et industriel et c'est un marché très lucratif pour les PME/PMI. La capitale de l'Ouest attire de plus en plus d'investisseurs et d'hommes d'affaires depuis ces dix dernières années. S'étendant sur une superficie de plus de 2.114 km2, Oran occupe une place de choix sur l'échiquier économique national. Avec un cumul d'un grand nombre de petites et moyennes entreprises privées, tous secteurs confondus, la wilaya d'Oran vient en deuxième position après la capitale Alger en ce qui concerne la concentration des PME sur le territoire national. Le nombre des PME a connu une hausse à Oran grâce aux différentes campagnes de sensibilisation et programmes de facilitation et d'accompagnement. Selon la direction de la PME, le secteur du bâtiment et des travaux publics et de l'hydraulique (BTPH) vient en tête de liste avec 3.702 entreprises, suivi par le secteur du commerce avec 3.539 unités et en troisième position le transport et la communication avec 2.291 PME. Ces entreprises ont permis de créer 98.543 postes d'emploi, dont 6.457 en 2009. Ces entreprises ont été créées au titre de différents dispositifs de soutien à l'emploi, dont l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ), l'Agence nationale de gestion des microcrédits (ANGEM), la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC). Cette hausse s'explique également par les mesures fiscales et les facilités d'obtention du foncier, en plus de l'accélération d'octroi de crédits bancaires et les campagnes de sensibilisation initiées par la direction concernée pour inciter les jeunes à l'investissement et à créer des projets. Selon la même source, l'année écoulée (2011), 1.505 PME ont été créées à Oran. Les secteurs d'activités du bâtiment et des travaux publics et de l'habitat (BTPH) sont en tête avec un taux de 22,48%. Le commerce vient en seconde position avec 409 PME, soit un taux de 21,49%. Le transport et la communication viennent en troisième position avec la création de pas moins de 159 unités, représentant un taux de 13,91%. Avec plus de 650 entreprises créées, la commune d'Oran est classée première en ce qui concerne les PME, suivie respectivement de Bir El-Djir (180 unités) et Es-Sénia (100 unités). Dix entreprises publiques ont été créées en 2009, année du début de lancement des mesures incitatives. Il faut compter, entre autres, l'Agence nationale des autoroutes (ANA), une entité au statut d'EPIC, la SOPRIM (société de promotion immobilière) et la Pépinière d'entreprises, avec au total de 379 postes d'emploi, a-t-on noté de même source. S'agissant de la «très petite entreprise», la même source a avancé le chiffre de 1.412 unités créées durant l'exercice 2009, en soulignant que 672 de ces entités travaillent avec un seul salarié et 75 autres avec un effectif compris entre 10 et 49 employés. Toujours en 2009, une seule entreprise spécialisée dans les services fournis aux entreprises (prestation de service, maintenance, informatique) a cessé son activité. D'autre part, selon Hammou Benabdellah, le programme de la mise à niveau des entreprises sera relancé cette année (2012). A ce jour, 47 PME installées à Oran ont exprimé leur souhait à participer à ce programme. Rappelons, dans ce cadre, que le ministère de la Petite et Moyenne entreprise a mis en œuvre un programme de mise à niveau qui se poursuivra jusqu'en 2017, pour lequel un montant annuel de 1 milliard de dinars a été consacré. Pôle d'attraction économique et industriel à plus d'un titre, la capitale de l'Ouest regroupe pas moins de trois zones industrielles, Arzew avec 2.610 hectares, Hassi Ameur avec 315 ha et celle d'Es Sénia avec 293 ha, ainsi que 21 zones d'activité réparties à travers cinq communes qui se prévalent de disposer d'atouts majeurs pour leur développement. Sur un autre registre, El Bahia a enregistré la réalisation de 98 d'hôtels avec 74.845 emplois créés, dont près de 63.000 postes d'emploi temporaires. Par ailleurs, 11 projets de réalisation d'hôtels avec une capacité d'accueil estimée à 1.154 lits est en voie de lancement. Le montant global dont a bénéficié la wilaya est estimé à 2.114 milliards de centimes, dont 660 milliards de centimes au titre du budget d'équipements. Dans ce cadre, il y a lieu de noter la revalorisation du budget réservé à l'équipement qui a augmenté de 75%, comparativement aux années précédentes. Mais le secteur n'arrive toujours pas à faire le grand décollage, selon les avis des plus érudits. Ces derniers se demandent si les institutions et services d'appui mis en place par l'Etat vont-ils le lui permettre. Dans ce cadre, M. Hamou a récemment fait état de l'évolution des PME à partir de l'année 2000 grâce aux programmes d'appui et les nouvelles facilitations accordées par l'Etat. Signe positif, 5.434 PME ont obtenu un financement alors que les banques ne dépassaient pas en général 1000 par an. Quelle place occupent les PME/PMI dans le tissu industriel à Oran ? Selon le même responsable, «la PME/PMI représente 96% du tissu industriel de la wilaya d'Oran. C'est un tissu qui est encore fragile parce qu'il est issu d'une situation familiale sans étude préalable du marché. Ce n'est que maintenant que l'Etat a pris en charge la PME à travers les derniers programmes de développement pour assurer sa pérennité. Des dispositifs multiples et diversifiés ont été mis en place pour aider ces entreprises à se développer et à se pérenniser. C'est à partir des années 2000 que les pouvoirs publics ont mis en place de grands programmes avec des structures qui sont opérationnelles à ce jour et qui aident à la création d'entreprises plus fiables qui ont une vision sur le marché. A travers ces dispositifs, ANSEJ, ANGEM, les structures de facilitation et les pépinières, la création d'entreprises a été plus fiable. Actuellement, nous avons un tissu qui avoisine les 20.000 PME/PMI avec 101.234 emploi crées ». D'autant et pour la bonne marche des entreprises, le carrefour du jeune entrepreneur organisé à Oran a donné de très bon résultats. Il eut une formation lancé à l'adresse de 200 jeunes entrepreneurs avec la collaboration de la GIZ, (Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit - ex GTZ), un organisme sous tutelle du ministère des affaires étrangères allemand et qui est partenaire de la chambre de commerce et d'industrie d'Oran (CCIO). Les secteurs concernés par cette formation sont l'environnement, un créneau très porteur, l'industrie culturelle, l'informatique et les nouvelles technologies et la communication et la petite industrie, ce qui représente une première dans tous le pays. Concernant les nouveautés en matière de financement et de soutien de la PME/PMI, plusieurs facilitations ont été accordées dans la wilaya d'Oran, à hauteur des 5.434 PME. Le responsable expliquera que, «d'habitude, les banques ne dépassaient jamais les 1.000 entreprises financées. Ces PME seront en exploitation durant cette année de 2012. Il y a également le sous-financement, qui est une institution financière créée par les pouvoirs publics. Celle-ci participe au financement du projet à 49%. L'Etat a débloqué cent milliards de centimes pour ce dispositif. Dès que cet argent est consommé, d'autres sommes seront injectées. Si le montant est colossal, le promoteur est orienté directement vers les banques. Pour le local, le promoteur est hébergé à la pépinière des entreprises durant 24 mois maximum. Là, il peut commencer à travailler. Il peut recevoir ses clients, faire des réunions. Il peut faire son registre de commerce. Dans la PME, les services représentent 60% et l'industrie 10%. C'est un taux faible du fait que ce secteur a été pratiquement mis en veilleuse. Il y avait aussi le problème du foncier qui n'était pas disponible. Mais maintenant, le secteur sera relancé avec les 200 projets qui ont été étudiés par le CALPIREF. Pour les entreprises créées dans le cadre du dispositif ANSEJ qui ont déclaré faillite ou qui ne sont pas en mesure de rembourser, ils ont la possibilité, maintenant, de faire un rééchelonnement ou de changer d'activité. Une initiative louable de la part de la direction générale de l'investissement. Cela permet aux jeunes de relancer leurs activités ». Vers le succès … Durant ces dix dernières années, le dépôt de bilan des entreprises est en baisse à Oran. Il ajoutera qu'Il faut faire la différence entre les entreprises qui font faillite et celle qui se déclarent incapables de rembourser le crédit. «Ce qui est certain, aucun crédit n'est octroyé sans le passage par le centre de facilitation. Il doit d'abord subir une formation et faire son business plan. Il n'aura pas droit à un crédit sans une assistance». Dans ce même sillage et pour donner la possibilité aux jeunes entrepreneurs d'accéder au marché du bâtiment, il a été décidé, récemment, d'accorder 20% du marché à ces promoteurs, argumente-t-il. On constate, par ailleurs, une orientation vers l'industrie, car auparavant, investir dans ce créneau était difficile, avec notamment l'accès au foncier qui n'était pas si simple. Il ajoutera «qu'Il fallait acheter aux enchères, pour une PME dont le projet coûte, déjà, 2 milliards centimes et un terrain qui revenait à 4 milliards. Ceci explique la réaction des pouvoirs publics, en décidant de céder les terrains par le gré à gré pour tout projet qui sera réalisé dans le secteur de l'industrie selon une procédure bien déterminée. Cette procédure ne permet pas de faire de la spéculation sur les terrains, parce qu'il y a un délai de réalisation et un cahier des charges à respecter. Le promoteur ne bénéficiera pas d'un acte de propriété mais d'une concession à travers laquelle, il peut avoir un permis de construire et un crédit bancaire mais en aucun cas, il ne peut vendre le terrain. L'Etat peut récupérer le terrain conformément aux clauses du cahier des charges si dans six mois, et c'est le cas dans la wilaya d'Oran, le projet n'a pas été réalisé ». Il reste qu'il y un problème de culture d'entreprenariat et c'est le constat de beaucoup d'experts, explique M. Hammou. Toujours est-il que des dizaines de PME-PMI ont déposé leur bilan et mis la clé sous le paillasson. Ces entités économiques ont été poussées à la faillite par la faute d'une mauvaise gestion et de problèmes liés au respect des plans de charge, pourtant dûment explicités et surtout réfléchis et élaborés lors de leur création, affirme-t-il. «Ces faillites ne sont pas la conséquence de facteurs exogènes mais elles sont liées à la mauvaise gestion. Toutes les conditions ont été réunies pour leur permettre d'évoluer dans un environnement qui favoriserait leur développement. Elles ont bénéficié de mesures d'accompagnement et leur création s'est faite après une étude approfondie du marché pour leur permettre de s'engager pleinement dans la dynamique de développement local», affirme notre source. La création d'une PME-PMI repose sur des critères bien définis. «On ne peut pas autoriser la création d'une entreprise et la vouer à une mort certaine. Ce sont plusieurs précautions qui sont envisagées pour lui permettre d'évoluer dans un cadre qui favorise son expansion», a-t-il souligné. Parmi les précautions prises pour permettre l'éclosion de ces entreprises figurent notamment le train de facilitations accordées aux jeunes porteurs de projets et surtout les mesures d'accompagnement qui permettent de suivre les premiers pas de cette entité dans le marché. «Nous organisons des cycles de formation au marketing et à la gestion, et les pépinières d'entreprises mises sur pied sont sur la brèche pour assurer le suivi des gérants. Malheureusement, certains jeunes ne font pas cas des conseils que nous leur prodiguons. Et quand ils se rendent compte de leurs erreurs, il est déjà trop tard», note-t-on. Pourtant la loi de finances 2010, dans ses orientations pour favoriser et encourager la création de l'emploi, a prévu des mesures incitatives en direction des jeunes porteurs de projets. En effet, dans ce cadre la loi accorde une exonération de deux ans sur la taxe sur l'activité professionnelle (TAP), l'impôt sur les bénéfices (IBS) et la taxe sur le revenu global pour les jeunes créateurs d'entreprises qui génèrent un minimum de trois postes d'emploi à durée indéterminée. «Ces mesures d'incitation ne sont pas les seules accordées aux jeunes. Il eut la naissance de nouvelles entreprises qui évoluent actuellement dans un environnement qui leur est favorable car leurs gérants ont fait preuve de maîtrise notamment en matière de gestion. Et même si certaines ont atteint aujourd'hui l'âge adulte, ces gérants continuent de se fier aux conseils des accompagnateurs» a-t-on expliqué. Les cadre de ladite direction estiment que la mort d'une PME est un événement qui est perçu comme un véritable drame par ceux qui les ont vu naître et accompagné leurs premiers pas. En matière de projet financé par l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), pas moins de 336 projets d'investissement ont été approuvé en 2011 dans la wilaya d'Oran confirme la direction de la Petite et moyenne entreprise et de la promotion de l'investissement (PME/PMI). Ces projets d'investissement d'une valeur globale de 29,7 millions de dinars, devant générer quelque 5.986 emplois, bénéficieront des avantages fiscaux et financiers, conformément aux textes de loi et réglementation en vigueur, a indiqué le DG de la PME/PMI d'Oran, M. Hamou Benabdallah. Quelque 214 dossiers d'investissement potentiels ont été déposés, de 2010 à février 2012, au niveau du Comité d'assistance, de localisation, de promotion de l'investissement et de régulation foncière (CALPIREF) de la wilaya d'Oran pour examen et approbation éventuelle, selon lui. A ce propos, il a annoncé que 24 projets d'investissement privés examinés ont été agréés récemment par le CALPIREF, tandis que d'autres ont été ajournés pour dossiers incomplets. Une série de réunions est prévue dans les prochaines semaines pour répondre à ces initiatives de promotion de l'investissement avec une tendance dominante du secteur de l'industrie, suivi des activités du bâtiment et travaux publics et services, a-t-on assuré de même source. Hadj Hamdouche