Naguib Sawiris doit payer toutes ses dettes au Fisc algérien. Et au dernier sou. C'est la condition sine qua non pour qu'il puisse transférer les fonds d'Orascom Telecom Algérie (OTA) à l'étranger, a déclaré le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Sur un ton ferme, Ahmed Ouyahia a déclaré à la presse que «OTA doit payer toutes ses redevances -au dernier dinar -et ne pourra pas transférer de l'argent tant qu'il ne l'a pas fait», a affirmé Ahmed Ouyahia, jeudi à Alger, au cours d'une conférence de presse, organisée au marge de la tripartite. Il a coupé l'herbe sous les pieds des magnats de la presse égyptienne qui ont relié les dettes d'OTA aux derniers évènements du football. Il précisera que «l'enquête fiscale concernant Orascom -était en cours depuis 12 mois- et n'était pas liée au match de football entre l'Algérie et l'Egypte». « L'Algérie n'a pas l'habitude de médiatiser ce genre d'affaires -pour ne pas nuire- aux intérêts des entreprises contrôlées», a-t-il ajouté. Ces dernières déclarations du Premier ministre ont mis fin aux espérances de Naguib Sawiris. Ce dernier voulait négocier le redressement fiscal dont il a fait l'objet, d'un montant de plus de 600 millions de dollars, rappelons-le. Dans la foulée, Ahmed Ouyahia a refusé catégoriquement les demandes du Caire portant sur le dédommagement des entreprises égyptiennes basées en Algérie, dont les infrastructures ont été endommagées. Par ailleurs, Vivendi dément catégoriquement de s'intéresser à l'opérateur Djezzy. «Vivendi dément formellement préparer une opération concernant l'operateur Algérien Djeezy », a lancé le Groupe français sur son site Internet, jeudi 3. Le démenti de Vivendi- d'une seule ligne- ne tranche pas définitivement ses convoitises pour Djezzy. Il y a sûrement anguille sous roche. En fait, le Groupe français de médias et de télécommunications, Vivendi, n'a pas démenti formellement son intérêt pour le dossier. Il pourrait relancer de nouveaux rebondissements -sur une OPA- qui n'a pas encore livré tous ses secrets.