Les taux d'utilisation des espaces consacrés aux candidats au titre de la campagne électorale pour les élections locales du 29 novembre étaient de 55,61% pour la radio et 75% pour la télévision, a indiqué lundi la commission nationale de surveillance des élections locales (CNISEL). Les candidats des partis politiques et les indépendants n'ont utilisé que 807 espaces parmi les 1451 qui leur sont consacrés par les chaînes 1, 2 et 3 de la Radio nationale, a déclaré sur les ondes de la chaîne 1, le vice-président de la CNISEL, M. Ali Moussaoui. Concernant la télévision nationale, le taux d'utilisation a atteint les 75%, a précisé le même responsable qui a estimé que cette occupation dans ces médias était «inférieure» à celle de la campagne électorale des législatives du 10 mai dernier. Il a estimé que cela est du aux «retards» accusés dans la mise au point des listes électorales et dans le tirage au sort définissant les plages horaires d'enregistrement à la radio et à la télévision nationales. M. Moussaoui a déploré cette absence des candidats qui ratent ainsi, a-t-il dit, l'occasion de faire connaître leurs programmes d'autant plus que ces espaces leur sont consacrés «à titre gratuit». Le même responsable a par ailleurs rappelé que la CNISEL a reçu «plusieurs saisines sur les dépassements» lors de la campagne électorale ajoutant que la commission avait retenu 60 saisines qui «représentent réellement une atteinte à la régularité des élections» avant d'informer la commission nationale de supervision des élections locales, composée de magistrats. Il a ajouté que la commission avait relevé deux cas de «dépassements dangereux» relatifs au scannage de bulletins de vote à Chlef et la circulation à Souk Ahras de bulletins de vote identiques à celui d'un parti ancien. La CNSEL et le ministère de l'Intérieur ont été informés de ces cas, a-t-il indiqué. La campagne électorale pour les élections locales qui avait débuté le 4 novembre a pris fin dimanche à minuit. Selon M. Moussaoui, campagne électorale était marquée par «une tiédeur» par rapport à celle des législatives en dépit de l'importance que revêt ce rendez-vous au regard de sa relation directe avec la vie quotidienne des citoyens. Il a appelé à cette occasion à l'élargissement des prérogatives des assemblées populaires communales pour qu'elle ne soient «limitées seulement au coufin du ramadhan, le tirage au sort du hadj et la collecte des ordures ménagères». La CNISEL est composé d'un représentant de chaque parti (52 partis), d'un représentant des listes des indépendants et compte des sous-commissions au niveau des 48 wilayas et des 1541 communes qui les informent des dépassements.