Le nombre de personnes séropositifs (ayant contracté le virus du syndrome d'immunodéficience acquise) a augmenté en 2012 à Constantine de 15 nouveaux cas, a indiqué samedi à l'APS le chef du service infectieux au Centre hospitalo-universitaire (CHU). Pas moins de 100 malades, dont 25 malades déclarés, sont actuellement sous traitement au CHU, a précisé le Pr. Djamel Abdennour qui s'exprimait à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA. Ces statistiques «sont loin de refléter de façon précise la réalité du terrain», le SIDA étant encore perçu comme une maladie «honteuse», surtout parmi les populations rurales qui «ne se précipitent pas pour faire des analyses de dépistage», a-t-il relevé. Le nombre de personnes atteintes par le virus du SIDA est «en nette progression» en Algérie depuis 1985, année où le premier cas avait été découvert, a encore indiqué le Pr. Abdennour, notant que les malades découverts à cette époque sont décédés. Pour ce spécialiste, le nombre d'individus vivant sans le savoir avec le VIH-SIDA est «sans doute assez important» en Algérie, ce qui renseigne, selon lui, «le degré d'inconscience de la part de couches entières de la société». Il a insisté, dans ce contexte, sur la «nécessaire multiplication des campagnes de prévention». Une «concentration» des campagnes de prévention, notamment chez les étudiants et les adolescents qui n'ont pas connaissance des étapes de traitement de cette maladie reconnue, aujourd'hui, comme une menace pour la santé à travers le monde entier, est devenue «vitale», a encore soutenu ce praticien.
