Moins de 30 % des objectifs du programme de sécurisation de la production céréalière par l'irrigation ont été réalisés, à l'échelle national, au titre de la campagne 2011-2012, a indiqué lundi à Médéa, M. Larbi Kious, responsable du Programme de sécurisation de la production céréalière au ministère de l'Agriculture et du développement rural. Environ 198.000 hectares ont été emblavés en irrigué, sur un objectif initial de 600.000, prévus dans le cadre du Programme de sécurisation de la production céréalière nationale, a affirmé ce responsable à l'ouverture des travaux d'une rencontre régionale sur la «Sécurisation de la production céréalière par l'irrigation», qui a regroupée les responsables du secteur agricoles de 15 wilayas du Centre du pays, des représentants de l'OAIC et de la CNMA, ainsi que des céréaliculteurs locaux. Le résultat obtenu, lors de la campagne 2011-2012, reste «relativement faible», par rapport à l'objectif fixé, selon ce responsable, qui relève que le retard dans la «fixation de cet objectif» a été enregistré notamment dans la partie Sud et Ouest du pays, où les rendements à l'hectare ont oscillé entre 30 et 40 quintaux, alors qu'il était attendu, à la faveur de ce programme, l'obtention d'un rendement moyen de 50 quintaux à l'hectare. Mis en application, en 2008, à travers treize wilaya du pays, le Programme de sécurisation de la production céréalière nationale, prévoyait d'augmenter «progressivement» la superficie céréalière en irrigué, avec comme objectif, d'atteindre les 600.000 hectares, à l'horizon 2014. Le nombre de wilaya ciblées par ce programme, initié par le ministère de l'Agriculture et du développement rural, dans la perspective d'assurer la sécurité alimentaire du pays, passera, en 2010, à 24 wilayas, représentant une superficie irriguée, de l'ordre de 124.000 hectares, a rappelé ce responsable. Il a ajouté que les projections pour la campagne labours-semailles, 2011-2012, tablaient sur une superficie de 600.000 hectares en irrigué, sur les 3,2 millions d'hectares consacrés à la céréaliculture, mais, vu le «faible niveau de performance» de certaines wilayas, à peine le tiers de la superficie ciblée a été réalisé, a-t-il fait remarquer. Pour pallier aux «carences» constatées en matière d'exécution de ce programme, une nouvelle approche est préconisée par le ministère de l'Agriculture et du développement rural, s'articulant sur la généralisation de la production en irrigué, le développement de la semence de multiplication et la mobilisation des ressources hydriques au niveau des zones au fort potentiel hydrique, a indiqué M. Kious. Un dispositif de soutien a été mis en place au profit des céréalicultures qui adhèrent à ce programme. Deux organismes publics sont chargés d'assurer l'accompagnement financier de ces exploitants agricoles, à savoir l'OAIC, par le biais des Coopératives des céréales et des légumes secs (CCLS), et la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), dont les crédits octroyés vont servir, notamment à l'acquisition des équipements d'irrigation, a-t-il fait savoir.