Selon M.Kelkouli Omar, consultant superviseur général au ministère de l'Agriculture et du développement rural, un objectif de 600.000 hectares de céréales irrigués en appoint a été fixé au secteur agricole pour l'échéance 2014.Il a précisé, en marge d'un atelier régional sur le développement de l'irrigation céréalière, que cet objectif vise à assurer au pays la sécurisation de sa production céréalière. Après les premiers essais d'irrigation en 2008-2009, l'Algérie a compté, à la fin de la campagne écoulée, une superficie irriguée de l'ordre de 100.000 hectares, a indiqué M. Kelkouli, estimant que cette superficie peut facilement atteindre les 300.000 ha en 2013 "pour peu que l'ensemble des intervenants s'impliquent dans ce processus vital". Il s'agit, notamment, des Directions des services agricoles, de l'OAIC, de la BADRet des autorités locales, qui doivent, selon le consultant, "impérativement aider les fellahs à irriguer leurs parcelles et ne pas attendre la pluie". L'on apprend à cet effet qu'une instruction ministérielle est en cours d'élaboration et déterminera les champs d'application et les attributions des différentes parties. Il faut souligner à ce propos qu'une terre irriguée en appoint peut facilement donner un rendement de plus de 55 qx à l'hectare. Cet atelier vise l'organisation d'un cadre pour mener à bien cette opération, a estimé, pour sa part, Kious Larbi, chargé du programme d'irrigation des céréales et de l'économie de l'eau au ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Soulignons au passage que cet atelier qui regroupe les chefs de services concernés de 13 wilayas de l'Ouest et de Bechar, a évalué le programme d'irrigation céréalière, avant de se pencher sur l'extension de la superficie irriguée et des équipements nécessaires à cette mission. L'exploitation impérative de toute ressource hydrique située au niveau des terres ou à proximité a été également soulignée. Le déclenchement de l'irrigation par aspersion dès l'apparition des premières sécheresses devra s'effectuer immédiatement, a-t-on encore indiqué. Soulignons enfin que des rencontres similaires ont été programmées par la Direction du développement agricole en zones arides et semi-arides du ministère.