Le ministre des Ressources en eau, M. Hocine Necib, a annoncé, dimanche, lors d'une rencontre avec une commission parlementaire un accord entre son département et le ministère de l'Energie et des mines pour écarter les eaux souterraines proches des bases de vie au sud du pays, des projets d'exploitation des gaz de schiste. Lors de sa rencontre avec la commission des affaires économique, du développement, du commerce, de l'industrie et de la planification de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Necib a souligné que les eaux souterraines proches des bases de vie au sud du pays seront écartées des projets d'exploitation des gaz de schiste car elles sont destinées à la consommation et à l'irrigation, a indiqué un communiqué de l'APN. La décision vise, selon la même source, à préserver les ressources hydriques souterraines et à éviter leur pollution. Le gouvernement envisage d'adopter des techniques de récupération de l'eau pour réduire les quantités utilisées dans l'extraction des gaz de schiste, a annoncé le ministre. Il a ajouté, dans ce sens, que la possibilité d'épurer les eaux déjà utilisées dans l'extraction pour leur réutilisation permettra de réduire les quantités d'eau exploitées à un niveau «très raisonnable qui n'affectera pas l'équilibre de la réserve», selon la même source. La réunion qui a regroupé le ministre avec la commission parlementaire présidée par M. Toufik Tourèche a été consacrée à éclaircir la relation de son secteur avec les opérations d'exploration des ressources énergétiques, notamment les ressources non conventionnelles dans le cadre de l'examen du projet de loi amendant et complétant la loi 05-07 sur les hydrocarbures. Lors de la rencontre, le ministre a donné des explications sur la coordination entre les ministères des Ressources en eau et de l'Energie en matière d'exploitation des eaux souterraines lors de l'exploration des ressources souterraines non conventionnelles, notamment la technique de fracturation hydraulique qui exige l'utilisation de quantités importantes d'eau, selon le communiqué. L'exploitation de gaz de schiste en Algérie est ‘'une option pour le très long terme'' qui peut aller à l'horizon 2040 avait affirmé le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal lors de sa récente rencontre avec le patronat et la centrale syndicale. Des quantités importantes d'eau sont utilisées dans la technique de fracturation hydraulique utilisée dans l'extraction du gaz de schiste et qui consiste à «libérer» le gaz prisonnier des roches en injectant de l'eau à haute pression dans le sol.