Le premier président de la Cour suprême, M. Kaddour Berradja a affirmé lundi que «le juge algérien prononce ses verdicts en toute liberté et crédibilité», réfutant ce qui a été mentionné dans le rapport annuel sur la situation des droits de l'Homme en Algérie pour l'année 2012 qui remet en cause la crédibilité de la magistrature. Dans une déclaration à l'APS, en marge des travaux du colloque sur «Le rôle de la jurisprudence judiciaire dans l'évolution du droit», M. Berradja a souligné que «la magistrature algérienne est souveraine et personne ne peut parler de l'intervention d'une quelconque partie dans les décisions prises par le juge». La déclaration de M. Berradja intervient en réaction aux récentes déclarations du président de la commission consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CCPPDH), M. Farouk Ksentini sur l'indépendance de la magistrature algérienne qui demeure, selon lui, «un point noir qui entrave l'établissement de l'Etat de droit». Les magistrats «prennent leurs décisions en toute liberté et crédibilité» a ajouté le premier président de la Cour suprême, affirmant «moi personnellement je ne me permettrai jamais de donner des instructions aux magistrats sur les verdicts à prononcer, leur conscience demeure le seul arbitre». Revenant sur «la liberté totale des magistrats», il a précisé que les verdicts sont prononcés en plénière, ajoutant que «les personnes qui remettent en cause l'indépendance de la magistrature n'ont qu'à présenter des preuves».