La consolidation du dialogue entre l'université et le secteur industriel constitue un pilier fondamental dans le processus de mise en adéquation de la formation avec les besoins socioéconomiques du pays, ont estimé ce dimanche, à Oran, les participants au colloque international sur le système d'enseignement «LMD». Les intervenants ont mis en évidence les aspirations de l'université à travers la mise en place du système «LMD» (Licence-Mastère-Doctorat) et la nécessité d'adapter la formation au marché du travail. Les débats se sont articulés autour des difficultés rencontrées jusque-là dans le placement des diplômés, que les universitaires imputent au «potentiel de développement encore naissant chez la plupart des entités économiques locales». Les participants ont souligné que «les grandes sociétés industrielles telles Sonatrach et Sonelgaz, demeurent les plus grandes pourvoyeuses en emplois pour les diplômés universitaires». Ils ont, par ailleurs, mis l'accent sur la nécessité d'œuvrer davantage pour mettre en action l'interface avec le secteur économique. L'expérience algérienne dans ce domaine a été présentée par M. Gourmallah, de l'Université des sciences et de la technologie «Mohamed Boudiaf» d'Oran (USTO), désignée établissement pilote pour la mise en œuvre du LMD, en septembre 2004. Les premières promotions de mastère du système LMD sont sorties de l'USTO en juillet dernier et bon nombre parmi les 400 diplômés ont préféré s'inscrire au 3ème palier (Doctorat) pour augmenter leurs chances de décrocher l'emploi ciblé, a-t-il fait savoir. M. Benouazzani, ancien vice-recteur chargé de la pédagogie au sein de l'université d'Oran dira à ce sujet : «la mise en œuvre du master professionnel exige un travail graduel en amont pour réunir toutes les conditions requises». Il ajoutera que «le LMD est une expérience nouvelle pour l'université algérienne qui évolue aujourd'hui dans un contexte moins confortable que celui de la première réforme de l'enseignement supérieur de 1971». Dans une déclaration à la presse, en marge de cette manifestation, un représentant de l'Agence Nationale de la Géologie et du Contrôle Minier (ANGCM), M. M'hamed Azreug, a estimé que «l'université est un prestataire de service dans un projet de société, appelée de ce fait à répondre aux besoins de l'entreprise- tant en ressources humaines qu'en formation interne -pour le personnel déjà en place». Il faut savoir que l'expérience étrangère- notamment française- a été présentée lors de ce colloque.