L'affaire des transactions douteuses de la STH, filiale du groupe Sonatrach, sera aujourd'hui au menu de la Chambre d'accusation de la Cour d'Oran, a-t-on appris de source judiciaire. L'ordre du jour : l'examen des demandes de remise en liberté provisoires formulées par les avocats de la défense. En effet, cette instance judiciaire, appelée aussi la Chambre d'instruction du 2ème degré, aura à statuer sur les recours introduits par les défenseurs des cinq cadres de la STH incarcérés sur ordre du juge d'instruction. Il est à rappeler, dans ce contexte, que le P-DG, le directeur régional Ouest, le DG adjoint, le directeur technique et le chargé des affaires juridiques (Port d'Arzew), avaient été placés sous mandat de dépôt, le 25 novembre dernier, sur ordonnance du magistrat instructeur près le tribunal d'Arzew, relevant de la Cour d'Oran, et ce, pour «passation de marché non-conforme aux dispositions du code des marchés publics, la dilapidation de deniers publics et le trafic d'influence». De leur côté, les trois autres responsables mis en cause, à savoir le directeur des finances, le DRH et le chargé de la sécurité interne, avaient bénéficié de la liberté provisoire. Pour appuyer leur demande de remettre en liberté leurs mandants respectifs, les avocats de la défense comptent faire valoir l'argument que «ces hauts cadres représentent toutes les garanties de représentation devant la justice, à laquelle ils se mettent à la disposition à tout moment et en tout lieu», indique-t-on. Leur requête devra butter forcément sur l'objection du ministère public, qui avait, rappelle-t-on, par le biais du procureur de la République près le tribunal d'Arzew, requis le mandat de dépôt contre l'ensemble des accusés lors de la première présentation. L'affaire a trait des transactions suspectes, conclue par la STH à coups de devise forte avec des fournisseurs étrangers, pour la fourniture d'équipements, dont notamment des flexibles pour le chargement de pétrole dans les navires, à partir du port comme en haute mer, ainsi qu'un matériel de sécurité technologique portuaire. L'un des griefs retenus contre les mis en cause, selon une source judiciaire, la surfacturation des prix unitaires du matériel acquis par la STH, considérée comme le dernier maillon de la chaîne des hydrocarbures, avec ses quatre activités principales, chargement/déchargement, remorquage, amarrage et pilotage.Par ailleurs, la direction générale de la STH indique l'activité de la société se déroule normalement et que son conseil d'administration a procédé à la désignation d'un P-DG pour cette phase transitoire, en la personne du DG de STH-port de Bejaïa en l'occurrence.