L'OPEP du Gaz est en construction. La 9ème session du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) qui se tient aujourd'hui, à Doha devrait déboucher, entre autres, sur l'élection d'un secrétaire général du forum. Crée en 2001 à Téhéran, le FPEG, dont la naissance officielle n'a été annoncée que le 23 décembre 2008 à Moscou, compte une douzaine de pays dont l'Algérie, la Russie, l'Iran, la Bolivie, le Qatar, la Libye, le Nigeria, l'Egypte, le Venezuela, Trinidad et Tobago et la Norvège qui a un statut d'observateur. Le forum se veut un espace d'échange d'expériences en vue de consolider les relations commerciales et de développer des projets de partenariat entre les pays producteurs et exportateurs du gaz. Il se défend d'être un organe de régulation. Cependant, selon Chakib Khelil, «l'un des objectifs du Forum est d'optimiser les performances de l'industrie et de permettre aux acteurs de se concerter sur les défis à surmonter. Il est le cadre dans lequel les pays membres se réuniront régulièrement pour des échanges d'information sur leurs plans de développement, notamment ceux pour l'exportation, et sur leur apport aux approvisionnements gaziers mondiaux». Ainsi, l'institutionnalisation du Forum est motivée par la volonté de donner aux pays gaziers un cadre approprié pour des échanges d'expériences et d'informations en vue d'une croissance stable mais soutenue de leurs industries gazières. Plusieurs pays ont présenté des candidats pour le poste de secrétaire général du FPEG, dont la Russie, Trinidad et Tobago, le Nigeria et l'Iran. Sur un autre registre, la réunion de Doha sera consacrée, également, à la préparation de la prochaine réunion du FPEG, prévue le 19 avril prochain à Oran, sous la présidence de l'Algérie en marge du LNG 16. Les participants se pencheront, également, sur les mutations intervenues sur la scène gazière internationale. Selon les analystes, l'industrie gazière a fait état d'une forte accélération de son développement sur la majeure partie de l'année 2008, bénéficiant d'une compétitivité reconnue à l'échelle mondiale, avant d'être gravement pénalisée par la crise économique sur l'année 2009 qui va connaître la performance la plus négative, tant en offre qu'en demande, depuis ces quatre dernières décennies. Cependant, estime M. Ali Hached, conseiller du ministre de l'Energie et des Mines : « pour les dix prochaines années, la demande gazière mondiale va augmenter de 30% tandis qu'un taux de 75% du gaz sera consommé localement (dans les pays producteurs) et 25% fera l'objet de transactions commerciales ».