L'Algérie n'a pas réduit ses exportations de gaz suite à l'attaque menée par un groupe terroriste armé contre le site gazier de Tiguentourine (In Aménas-Illizi), a affirmé le ministre de l'Energie et des mines, M. Youcef Yousfi. L'Algérie n'a pas réduit ses exportations de gaz suite à l'attaque menée par un groupe terroriste armé contre le site gazier de Tiguentourine (In Aménas-Illizi), a affirmé le ministre de l'Energie et des mines, M. Youcef Yousfi. «Nos partenaires n'ont pas souffert de la situation. Nous n'avons pas réduit nos exportations de gaz, nous avons simplement compensé ce manque de production par la production d'autres gisements», a-t-il déclaré à l'APS à l'issue de sa visite aux blessés parmi les otages évacués vers la clinique «El Azhar» d'Alger. «Il n'y a pas de conséquence sur la production nationale gazière et sur les engagements de l'Algérie vis-à-vis de ses partenaires étrangers. La production du site d'In Amenas ne représente qu'une faible proportion de notre production nationale», a-t-il encore ajouté. Le ministre a estimé qu'il était encore «très tôt» pour avoir une évaluation des dégâts occasionnés au complexe gazier de Tiguentourine suite à l'attaque terroriste. Néanmoins, a-t-il poursuivi, «les premières constatations faites par les experts montrent que les dégâts ne sont pas immenses du fait que les équipements ont été décompressés». «Il n'y a pas eu de pression, il n'y a pas eu d'explosion. Le feu a été provoqué par les terroristes et il a été maîtrisé grâce à l'intervention de nos techniciens aidés par les services de sécurité et des soldats de l'ANP qui sont parvenus à l'éteindre», a-t-il expliqué. Le redémarrage de l'unité de production du site gazier de Tiguentourine où les forces spéciales de l'ANP ont mis fin samedi à une prise d'otages spectaculaire par un groupe de terroristes, «dépendra du temps que prendra l'opération de déminage du site». «On ne veut pas faire courir de risques aux employés. Le redémarrage de l'usine dépendra du temps que prendra l'opération de déminage du site», a-t-il déclaré. Selon le groupe Sonatrach, ‘'une importante opération de déminage est en cours par les équipes spécialisées de l'armée algérienne, avant le lancement des opérations de démarrage de l'usine par le personnel exploitant de Sonatrach, mobilisé à cet effet''. Les sociétés étrangères en quitteront pas M. Yousfi a assuré que toutes les sociétés partenaires du groupe Sonatrach sur le site d'In Amenas «ont marqué leur détermination à poursuivre le travail». Par ailleurs, le ministre a tenu rendre hommage aux services de sécurité et forces de l'ANP qui «ont fait preuve d'un grand professionnalisme», a-t-il dit, soulignant que l'assaut donné par les forces spéciales a permis d'éviter un «véritable désastre» dans le site gazier d'In Amenas qui aurait fait de nombreuses dvictimes et des dégâts matériels «immenses». «Les terroristes avaient pour objectif d'assassiner le plus grand nombre d'employés qu'ils soient algériens ou pas. Ils (les terroristes) visaient la destruction complète des installations du complexe gazier, ils ont miné tout le site», a-t-il affirmé, saluant le courage des travailleurs algériens et étrangers qui ont fait face à cette «agression barbare». «Nous sommes en contact avec tous nos partenaires et les gouvernements des pays qui avaient des ressortissants au complexe. On leur a expliqué que l'Algérie n'avait pas d'autres choix que d'intervenir car on ne pouvait pas prendre des risques et mettre en danger la vie de plus de 600 personnes», a-t-il encore indiqué à l'issue d'entretiens avec le vice ministre parlementaire du ministère japonais des affaires étrangères, du P-DG de la compagnie pétrolière GGC et de l'ambassadeur du Japon à Alger. Le P-DG du groupe Sonatrach, M. Abdelhamid Zerguine, a considéré, pour sa part, les dégâts matériels occasionnés «mineurs» par rapport à l'immensité du projet qui a coûté aux collectivité nationales plus de 2 milliards de dollars. Il a assuré, en outre, que le groupe «mettra tous les moyens pour pouvoir remettre en marche le complexe dans les toutes prochaines semaines». Le complexe gazier de Tiguentourine, entré en production en 2006, produit et traite du gaz naturel et condensat, avec une capacité de production de neuf milliards de M3/an, tirée des gisements de Tiguentourine, Hassi Farida, Hassi Ouan Abecheu et Ouan Taredert. Ce complexe gazier, géré en association entre les groupes algérien Sonatrach, britannique BP et norvégien Statoil, a permis d'augmenter le volume des exportations gazières algériennes vers le marché européen.