Elu avec une majorité écrasante- alors qu'il était en tête d'une lis-te d'indépendants- face aux listes représentant des partis politiques géants, Kacha Saïd, le maire de Sidi Chahmi, jouit d'une grande notoriété dans cette commune où il réside. Sa famille est une des notables de cette commune. « J'ai un engagement moral avec les habitants de Sidi Chahmi et avec cette commune. Je veux la hisser au rang des plus importantes et des plus modernes de la wilaya. Je veux que nul n'éprouve de honte de dire : je vis à Sidi Chahmi, à Chteibo, à Sidi Maarouf, à Saint Rémy, à Labiod, à Bouamama.» confiera le maire de Sidi Chahmi. Sidi Chahmi a la réputation d'être une commune pauvre. Est-ce que cela a changé avec son intégration au groupement de la wilaya d'Oran ? M. Kacha Saïd : un budget de 40 milliards de centimes nous est alloué. Cette enveloppe est dérisoire par rapport à notre commune. Elle est en pleine mutation. Des projets d'envergure sont programmés. Il nous faudrait au moins 100 milliards pour assurer un bon fonctionnement à notre commune et lancer tous les projets de grande nécessité, comme l'espèrent les habitants de Sidi Chahmi. Pour renflouer leurs caisses, les communes ont été appelées -par le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales- à puiser dans leurs ressources propres. Est-ce qu'une opération de recouvrement a été entamée dans votre commune ? On ne pouvait faire autrement pour arriver à nous en sortir financièrement. D'ailleurs, nous avons réussi à recouvrir- en termes d'impôts et de taxes- une vingtaine de milliards de centimes. Ceci nous permettra d'être plus au moins à l'aise pour l'année en cours, en ayant dans les caisses 67 milliards au lieu de 40. L'opération s'est avérée simple. Il a suffi qu'on mette à la disposition des agents des Impôts un véhicule -pour que ces derniers fassent le porte à porte des industriels et opérateurs économiques- en activité et ayant les sièges sociaux de leurs sociétés sur les terres de notre commune. Des foyers de bidonvilles existent dans votre commune. Quelles sont les mesures que vous envisagez de prendre pour faire face à ce phénomène ? Il y a une politique nationale de lutte contre la création de bidonvilles et l'éradication des habitations précaires. C'est à la tutelle de prendre les mesures nécessaires. A l'entrée du chef-lieu de notre commune, un bidonville constitué de 300 habitations précaires existe. On ne peut y programmer de démolition sans une réquisition de la wilaya. Toutefois, toute nouvelle construction illicite nouvellement installée et de suite démolie. Votre commune, dispose-t-elle de logements sociaux ? Le maire : nous disposons de 250 logements qui seront distribués dans un mois. C'est la commission de Daïra qui procèdera à l'établissement de la liste des bénéficiaires. En fait, c'est d'une bien lourde responsabilité dont on nous a soulagés. D'autant plus que nous enregistrons 3.500 demandes pour les logements sociaux. Y a-t-il un autre quota de logements sociaux à Sidi Chahmi. Est-ce que les habitants des bidonvilles vont en bénéficier? 300 autres logements sociaux sont en cours de réalisation à Sidi Chahmi. Comme je l'ai toujours dit, les logements ne profiteront qu'aux enfants de Sidi Chahmi. L'année dernière, des habitants de votre commune ont invoqué le problème du transport scolaire. Avez-vous pris des dispositions pour régler ce problème pour l'année en cours ? Pour assurer le ramassage scolaire, la commune a signé des conventions avec des sociétés de transport créées dans le cadre de l'ANSEJ. Deux minibus assurent le transport des élèves qui habitent Sidi Maarour et qui étudient au lycée de Sidi Chahmi. Deux autres minibus transportent les élèves du lycée de Chteibo qui habitent Hassi Labiod. Même les étudiants universitaires de notre commune auront leur transport. Nous sommes sur la voie de conclure une convention avec un transporteur.