35 % du gaz produit par le complexe gazier de Tiguentourine (1.300 km au sud-est d'Alger), théâtre d'une attaque terroriste le 16 janvier, seront mis en ligne dans les plus brefs délais, a annoncé jeudi à Tiguentourine le directeur général de l'association «Sonatrach/BP/Statoil» M. Lotfi Benadouda. «35 pc de la production totale, qui était estimée à 24 millions de m3 de gaz/jour, dont le condensat et GPL, seront mis en ligne dans les plus bref délais», a affirmé M. Benadouda lors d'une visite guidée, organisée au site gazier par Sonatrach au profit de près de 150 journalistes de différentes nationalités, dont 90 étrangers et correspondants de presse accrédités en Algérie. L'une des trois unités de production de gaz, endommagée lors cette attaque, «est en train d'être supervisée en vue de son redémarrage incessamment car elle n'a pas subi beaucoup de dommages», a t-il indiqué, précisant que ce redémarrage partiel «sera assuré entièrement par des travailleurs algériens». Une équipe de 120 travailleurs algériens sont en train d'effectuer des inspections au niveau de cette unité pour évaluer les dégâts et s'assurer qu'il n'y a pas d'impact de balles ou d'explosifs, a-t-il dit. Il a fait savoir, par ailleurs, que, jusqu'à présent, il n'y a pas encore d'évaluation sur les pertes financières, indiquant que «la production gazière est à l'arrêt depuis le premier jour de l'attaque». M. Benadouda a souligné que Sonatrach et ses partenaires, Statoil et BP, «se sont mis d'accord pour que les expatriés ne reprennent leur travail que dans trois mois» et qu'aucun autre travailleur ne se trouve sur le site à part les experts algériens. Approchés par l'APS, des travailleurs, qui effectuaient des expertises au niveau de l'unité de production de gaz numéro une ont estimé que son «redémarrage» s'effectuera dans moins d'un mois. Le niveau de la production de gaz avant l'attaque était de 24 millions de m3/jours, générant un revenu moyen journalier de 14 millions de dollars. La production gazière de ce site représentait 10% de la production nationale. Pour rappel, le contrat de type partage de production relatif au développement et l'exploitation du condensat, des GPL et du gaz naturel issus des gisements de la région d'In Aménas a été conclu entre Sonatrach et la compagnie britannique BP en date du 29 juin 1998, et entré en vigueur le 13 août 1999. La compagnie norvégienne Statoil a rejoint l'association «Sonatrach/BP» opérant dans le périmètre In Aménas, suite à la signature le 3 avril 2004 d'un avenant au contrat d'association, ayant pour objet la cession par BP à Statoil de 50% de ses droits et obligations dans ce contrat. Le périmètre contractuel d'In Aménas est situé à 1.300 km d'Alger, au niveau du bassin d'Illizi, et comprend quatre gisements, dont un en phase d'exploitation (Tiguentourine) et trois autres en phase de développement (Hassi Farida, Hassi Ouan Abéchou et Ouan Tardert).