La réalisation de nouvelles cimenteries devrait détendre à moyen terme le marché national du ciment, bridé par une offre insufisante et une hausse extraordinaire de la demande, estimée à plus de 21 millions de tonnes par an. La réalisation de nouvelles cimenteries devrait détendre à moyen terme le marché national du ciment, bridé par une offre insufisante et une hausse extraordinaire de la demande, estimée à plus de 21 millions de tonnes par an. L'importante commande publique du programme quinquennal (2010-2014) avec un peu plus de 200.000 logements/an à réaliser, ainsi que les différents chantiers ouverts à travers le territoire national par plusieurs secteurs (routes, habitat, rail, ports, aéroports, barrages, etc...) exercent en fait une énorme pression sur l'offre de matériaux de construction, notamment le ciment. Et, avec des capacités actuelles de production de 18 millions de tonnes/an, la demande ne peut-être dans ces conditions satisfaite, le déficit étant estimé à trois millions de tonnes/an. Pour le moment, ce déficit est comblé par les importations, qui ont enregistré une hausse de 98,37%n passant de 1,361 million de tonnes en 2011 à 2,701 millions de tonnes en 2012. La facture de ces importations a augmenté quant à elle de 94,67% en 2012, passant à 244,4 millions dollars, contre 125,537 millions de dollars en 2011. La réduction du recours à l'importation est un objectif majeur du gouvernement qui a lancé des projets d'extension des capacités de plusieurs cimenteries publiques et la construction de nouvelles cimenteries pour satisfaire la demande nationale, et éventuellement exporter le surplus de la production vers les marchés extérieurs. Avec un financement de 365 milliards de DA, le développement de l'industrie du ciment dans le secteur public porte sur l'extension des capacités de production des cimenteries d'Ain El Kebira (Sétif), de Béni Saf (Témouchent), de Oued-Sly (Chlef), de Zahana (Mascara) et de Sour El Ghozlane (Bouira) pour une production supplémentaire de 8,15 millions de tonnes. Ce plan prévoit également la réalisation de nouvelles cimenteries notamment à Bechar, Relizane, Djelfa et Oum El Bouaghi pour porter la capacité de production du secteur public à 20 millions de tonnes en 2016 et à 29 millions de tonnes en 2018. La future cimenterie de Bechar, qui produira 1,5 million de tonnes, devrait entrer en production en 2017 et permettra de créer 500 postes d'emploi directs et 3500 postes indirects. La cimenterie de Relizane, qui produira 2 millions de tonnes/an, sera réalisée en partenariat entre le Groupe industriel des ciments d'Algérie (GICA) et le Fonds national de l'investissement (FNI) pour la partie algérienne, avec la société chinoise China State Construction Engineering Corporation (CSCEC) pour la partie étrangère. Un projet de construction d'une cimenterie à Djelfa, d'une capacité de production de 3 millions de tonnes, est à l'étude entre GICA et la société égyptienne ASEC. En outre, des négociations sont en cours entre le cimentier français Lafarge et Gica pour la réalisation en partenariat d'une cimenterie à Sigus (Oum El Bouaghi) d'une capacité de production de 2 millions de tonnes de ciment par an. En ce qui concerne les projets du secteur privé, une cimenterie d'une capacité de production de 2,7 millions de tonnes/an de ciment sera réalisée dans la commune de Djemourah (Biskra), un partenariat entre Lafarge Algérie et une société privée. Avec une production de prés de 12 millions de tonnes par an, le secteur public du ciment, représenté par GICA, qui détient douze cimenteries, couvre 67% de la production nationale, alors que le reste est assuré par le secteur privé. Lafarge Algérie possède deux cimenteries à M'sila et à Oggaz (Mascara) et gère en partenariat avec le groupe GICA la cimenterie de Meftah dont elle détient 35% du capital.