Des responsables italiens chargés de la gestion des centres d'accueil pour les migrants et demandeurs d'asile ont reconnu, mardi à Gorizia (700 km de Rome nord-est de l'Italie), que la crise économique entravait «lourdement» les mécanismes de prise en charge des migrants et demandeurs d'asile. «Il est difficile, aujourd'hui, à cause la crise économique qui sévit en Italie et dans toute l'Europe, de gérer efficacement les mécanismes de prise en charge des migrants», ont indiqué ces responsables qui gèrent les centres de +deuxième accueil+ dans la province de Gorizia, lors de leur rencontre avec la délégation algérienne en mission d'étude en Italie en vue d'échanger les expériences avec ce pays en matière de protection des migrants. Ces responsables s'occupent des centres de «deuxième accueil» des migrants et demandeurs d'asiles, appelés SPRAR (projets locaux pour la prise en charge des migrants financés par le ministère de l'intérieur). Dans son intervention, Mme Tamara Amadeo du bureau légal de ces centres, a expliqué que «le SPRAR se charge d'assister les migrants qui avaient déjà obtenu le statut de réfugié pour les accompagner dans leur parcours d'insertion, comme il prend en charge aussi les demandeurs d'asile». «Le centre SPRAR de Gorizia prend en charge actuellement 25 migrants», a ajouté Mme Amadeo. S'agissant des centres de «premier accueil» appelé CARA où sont placés les demandeurs d'asiles démunis de passeport ou autres documents d'identité, elle a affirmé que il y a dans chaque centre d'accueil, un centre d'identification et de rétention. La représentante de la province de Gorizia, Mme Bianca Della Pietra, a indiqué, pour sa part, que le projet SPRAR nécessitait une coordination entre tous les secteurs pour travailler ensemble dans l'insertion sociale des migrants. Mme Yasmina Taya, chef de la délégation algérienne, a remercié, dans son intervention, les responsables des SPRAR pour ces informations en relation avec le phénomène migratoire, ajoutant que «les experts algériens sont venus étudier les mécanismes mis au point par l'Italie dans ce domaine». «C'est un voyage d'étude qui permet aux membres de la délégation algérienne de découvrir les mécanismes mis en place par l'Etat italien pour gérer les flux migratoires», a-t-elle tenu à préciser.