Les deux candidats restants au poste de directeur général de l'OMC (Organisation mondiale du commerce), le Mexicain Herminio Blanco et le Brésilien Roberto Azevedo, seront départagés cette semaine, selon le calendrier du processus de sélection, qui a provoqué un début de fronde au sein de l'organisation. Les deux hommes sont d'éminents spécialistes du commerce international, l'un comme ancien ministre et négociateur (Mexique), l'autre comme ambassadeur du Brésil auprès de l'OMC. Ils veulent remplacer le Français Pascal Lamy, qui va quitter ses fonctions fin août, après deux mandats de quatre ans. Pour l'ancien diplomate et ancien ministre canadien du Commerce, Sergio Marchi, qui a présidé le Conseil général, l'organe exécutif de l'OMC, une personnalité forte à la tête de l'organisation «est primordiale». Une telle personnalité pourra «aider» selon lui les Etats-membres à trouver un accord pour conclure les négociations de Doha. Indépendamment des enjeux concernant la mission du futur directeur général, le processus de sa sélection, décidé en 2002, a suscité des mécontents parmi les 159 Etats-membres de l'OMC. «Nous ne sommes pas contents du processus, qui a abouti à la désignation de deux finalistes provenant du même continent, nous n'avons rien contre ces personnes, mais il faudra réviser les règles de désignation», a déclaré un diplomate du Moyen-Orient à Genève sous couvert d'anonymat, ajoutant que l'opinion était partagée par beaucoup de délégations accréditées à l'OMC. Le Kenya a envoyé une lettre de protestation à la Troïka chargée du processus de désignation, pour exprimer son mécontentement suite à l'élimination de sa candidate au 1er tour, survenue selon lui parce que certains pays, dont l'UE, n'avaient pas respecté les règles du jeu