L'Algérie a réitéré hier par la voix de son ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, son attachement à l'Initiative arabe de paix lancée lors du sommet de Beyrouth, affirmant que la paix ne saura intervenir dans la région du Moyen Orient qu'à travers l'établissement d'un Etat palestinien indépendant dans les frontières de 1967. «Nous réitérons notre attachement à l'Initiative arabe de paix lancée lors du sommet de Beyrouth, convaincus en cela que la paix ne saura intervenir dans la région qu'à travers l'établissement d'un Etat palestinien indépendant dans les frontières de 1967", a indiqué M. Medelci dans une allocution à l'ouverture des travaux de la 31e session du conseil des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union du Maghreb Arabe (UMA). Il a précisé que «le blocage du processus de paix au Moyen Orient, la poursuite par Israël de la construction des colonies dans les territoires palestiniens et la campagne de judaïsation d'Al Qods Echarif sont autant de développements qui écartent tout espoir d'établissement d'une paix juste et durable fondée sur le principe de +la terre contre la paix+». M. Medelci a lancé à ce propos, un appel «pressant» aux différentes factions palestiniennes les invitant à la «réconciliation et au resserrement des rangs afin de relever les défis futurs». Concernant la situation en Syrie, il a mis en garde contre «tout dérapage vers une guerre civile qui aura comme conséquence inéluctable la division de ce pays frère en entités à la lumière de la violence aveugle qui y sévit». «Devant l'escalade des dangers qui guettent ce pays frère et les prémices d'une intervention étrangère, nous appelons toutes les parties en Syrie à faire prévaloir le dialogue et la pondération dans un souci de préserver l'intérêt de leur pays et de mettre à l'abri sa souveraineté et son unité territoriale». Il a souligné à cet effet, le soutien de l'Algérie aux efforts consentis par l'émissaire international pour la Syrie, M. Lakhdar Brahimi, afin de parvenir à «réunir autour d'un dialogue toutes les parties au conflit pour trouver une solution sur la base du document de Genève». Evoquant les évènements au Mali, le chef de la diplomatie algérienne a appelé à «davantage de vigilance et à la multiplication des démarches avec l'aide des pays de la région et la communauté internationale afin de trouver une solution durable à la crise dans ce pays». Cela, a-t-il dit, ne saurait se réaliser «sans l'amorce d'un dialogue sérieux avec la participation de toutes les parties et composantes influentes de la société dans le cadre d'une feuille de route aux objectifs bien définis et l'organisation d'élections en juillet prochain dans le seul but de préserver l'unité territoriale et la souveraineté de ce pays frère». S'exprimant sur le dialogue entre les pays méditerranéens du groupe des 5+5 réuni en avril dernier à Nouakchott, M. Medelci a affirmé: «nous sommes favorables à un dialogue inclusif entre l'Union du Maghreb arabe (UMA) et l'Union européenne (UE) en tant qu'espace politique et économique de nos principaux partenaires». Un dialogue basé sur «le respect mutuel et l'intérêt commun», a-t-il précisé.