Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a réitéré hier l'attachement de l'Algérie à l'intégrité territoriale de la Libye et du Mali suite aux derniers développements dans ces deux pays. Invité de la Chaîne I de la Radio nationale, M. Medelci a répondu à plusieurs questions d'actualité, notamment celles concernant les élections législatives et la situation sécuritaire dans les pays de la région maghrébine. Au sujet de la sécurité en Libye, M. Medelci a affirmé que «la Libye s'attelle actuellement à créer de nouvelles institutions, la priorité étant la question de la sécurité. L'Algérie se doit, par conséquent, d'établir une coopération concrète et effective susceptible d'aider ce pays frère à recouvrer sa sécurité et sa stabilité». Le ministre a rappelé que les ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe (UMA) ont tenu récemment une rencontre au Caire en marge d'une réunion ministérielle de la Ligue arabe qui a été sanctionnée par une déclaration soulignant la nécessité du respect de l'intégrité territoriale de la Libye», indiquant que la position de l'Algérie «renforce cette intégrité territoriale», l'objectif de la révolution libyenne étant «de conforter l'intégrité territoriale de la Libye et non le contraire». En ce qui concerne la situation dans le nord du Mali, M. Medelci a souligné que l'Algérie «a de tout temps joué pleinement son rôle» pour trouver une solution au conflit opposant les Azawad au gouvernement malien. «Nous œuvrons à ouvrir un dialogue entre toutes les parties concernées, y compris le gouvernement malien pour le règlement de cette crise», a-t-il précisé, relevant «la profonde préoccupation» de l'Algérie quant aux évènements survenus récemment dans le nord du Mali. M. Medelci a, dans ce contexte, souhaité que ces évènements tragiques marquent «le début de la fin des violences dans la région et le début d'un dialogue entre les parties concernées pour le règlement des problèmes posés, sur la base du respect de l'intégrité territoriale du Mali». «Un effort supplémentaire du gouvernement malien s'impose pour répondre aux besoins de cette région qui nous est chère», a-t-il ajouté. Pour ce qui est de la situation dans la région du Sahel, M. Medelci estime que la crise libyenne «s'est aggravée notamment avec la prolifération d'armes et le transfert illégal de fonds». Sur la base de cette nouvelle situation, l'Algérie «a pris une initiative qui lui a permis de convaincre ses partenaires internationaux que la sécurité du Sahel concerne les pays de la région en premier lieu», a-t-il précisé. Toutefois, cela n'empêche pas les partenaires internationaux d'apporter une assistance aux pays de la région, à travers une coopération en matière de formation, d'échange d'informations et de lutte antiterroriste. Pour ce qui est de l'ouverture des frontières terrestres entre l'Algérie et le Maroc, le ministre a estimé que «cette question sera examinée dans le contexte des développements globaux que connaissent les relations bilatérales et trouvera une solution à même de satisfaire tout le monde». Concernant la crise en Syrie, M. Medelci a évoqué la dernière réunion du Caire ayant permis l'évaluation de la situation en Syrie et «une concertation positive» entre les Etats arabes et la Russie sur cette question, tout en réaffirmant la nécessité de mettre un terme à la violence, quelle que soit son origine. La crise en Syrie sera à l'ordre du jour du sommet arabe prévu fin mars à Baghdad, a souligné le ministre, confirmant la participation de l'Algérie à ce sommet.