Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Abdelaziz Ziari, a affirmé, jeudi à Tipasa, qu'il allait accorder toutes les prérogatives nécessaires aux directeurs de son secteur en vue de promouvoir la santé publique. «Votre attention doit être exclusivement centrée sur la santé», a insisté M. Ziari auprès des directeurs du secteur, à l'ouverture d'une rencontre nationale, annonçant, à cet égard, la «désignation d'adjoints chargés du suivi des projets du secteur confiés aux Directions concernées des wilayas (du logement et des équipements publics)». Il a invité les responsables de son secteur à travers le pays à être des «forces de propositions et d'initiatives qui seront au service de l'intérêt général», tout en veillant sur l'état de la santé dans leurs wilayas respectives par le suivi de la gestion des hôpitaux et la transmission de leurs préoccupations au ministère de tutelle. M. Ziari a cité, à cet égard, le «bon accueil des malades, l'amélioration de leurs conditions de prise en charge, le suivi de la gestion des hôpitaux et du stock des médicaments, et le respect de l'hygiène» comme faisant partie des missions principales dévolues aux directeurs du secteur de la santé, «car il est impossible de suivre l'état des choses depuis Alger», a-t-il fait remarquer. Par ailleurs, le ministre a annoncé la mise sur pied d'une agence nationale chargée du suivi et de la gestion de l'acquisition des plateaux techniques des hôpitaux, dont les scanners, les équipements de laboratoires et des blocs opératoires, ceci dans la cadre d'une «stratégie nationale visant une gestion rationnelle des hôpitaux, conformément au plan national fixant les besoins du secteur», a soutenu M. Ziari. Le ministre a déploré, à cet effet, l'»acquisition anarchique» d'équipements restés inexploités dans nombre d'hôpitaux du pays, par «faute de disponibilité de médecins spécialistes pour leur mise en service». S'exprimant à propos des pharmaciens, le ministre a révélé la préparation, en cours, d'une loi, après consultation du conseil déontologique de la profession, en vue de la réorganisation de cette profession. Il s'agira, selon M. Ziari, de baisser la répartition des officines à une (1) pour chaque 3000 habitants, sachant que l'ancienne loi en vigueur fixait une pharmacie pour 5000 habitants. «Il est inadmissible que l'université forme des pharmaciens candidats au chômage, à cause de cette loi», a estimé le ministre.