90% des cas de paludisme relevés en Algérie sont originaires de pays du Sahel, a indiqué, jeudi à Ouargla, le commandant de la 4ème région militaire (RM), le général major Abderazzak Cherif, lors d'une journée d'information médicale organisée par la Gendarmerie nationale. «La majorité des cas malades ont été dépistés dans des régions du Sud où sont relevés de nombreux immigrés clandestins», a signalé le général major, en ouverture des travaux de cette rencontre sur «La gestion des séquelles d'épidémies engendrées par les flux migratoires de déplacés et l'expertise médicale au sein de l'Armée nationale populaire (ANP)», contraignant ainsi les éléments de l'ANP à «rechercher les voies à même de mettre terme à ce phénomène». «Identifier les techniques médicales et les nouvelles dispositions permettant la gestion des cas malades s'avère un facteur primordial pour juguler les séquelles afférentes à l'immigration clandestine sur le territoire national», a estimé le général major, lors de cette rencontre organisée par le 4ème groupement régional de la Gendarmerie nationale de Ouargla, en coordination avec le service central de la santé de la Direction des ressources humaines du commandement de la Gendarmerie nationale. Cette rencontre scientifique a permis de mettre en relief les risques encourus du transit et séjour illégaux des immigrés clandestins sur le territoire national, classé d'abord comme zone de transit avant de devenir en 2007 une terre de fixation, a-t-on signalé lors de cette rencontre. Plus de 28.000 immigrés clandestins séjournent sur le territoire national, selon les exposés animés lors de cette rencontre. Selon les intervenants, le phénomène a «engendré une série de menaces amenant ainsi l'Etat à asseoir un plan de lutte contre les actes criminels induits par le phénomène.» Les enquêtes menées par les différents services de sécurité montrent que «12% des crimes liées au trafic de drogue, de falsification et d'escroquerie impliquent des immigrés clandestins sur le territoire Algérien». Les interventions ont laissé apparaître aussi que des maladies autres que la malaria sont liées à l'immigration clandestine, dont la méningite, la tuberculose et la typhoïde, nécessitant, par conséquent, l'élaboration de plans préventifs et de contrôle pour juguler ce type de pathologies. Cette journée d'information médicale vise, parmi ses objectifs, la généralisation de la nouvelle classification des maladies, ainsi que la mise en exergue des effets socio-économiques négatifs engendrés par l'immigration clandestine, ont indiqué les organisateurs de la manifestation. Ont pris part à cette rencontre médicale d'une journée un panel de spécialistes relevant de la Gendarmerie nationale et de cadres des services médicaux relevant du ministère de la Défense nationale.