El-Houari» d'Oran. Aujourd'hui, elle se trouve à l'état d'abandon. Ses eaux précieuses se perdent dans la nature. Cette eau de source est utilisée par les Oranais dans le lavage de leurs voitures, en plein air, à « El bassin », sur la route de Ras El Ain d'où elle jaillit. Afin de conserver cette source et de lui redonner sa juste valeur, le responsable des sites archéologiques d'Oran lance un appel au mouvement associatif et aux étudiants spécialisés -pour participer à une opération baptisée- «Pour sauver Ain Blal». Cette source, d'un débit de 90 litres/seconde- fut un important point d'approvisionnement des populations de ce quartier- en eau potable ; durant au moins trois siècles. Véritable don de la nature, elle s'est même régénérée. Son débit a nettement augmenté grâce à l'abondance des pluies enregistrées cette année dans la région. D'où l'intérêt de son exploitation et sa réhabilitation en tant que site archéologique intarissable, souhaite le mouvement citoyen local. Un aménagement de l'espace environnant pourrait transformer le site en parc de détente et de loisirs par excellence, espèrent les habitants de Sidi El-Houari. Le commissariat des Scouts musulmans algériens (SMA) d'Oran envisage de mener une campagne de volontariat pour le nettoiement du cours d'eau de cette source et de son entourage, en proie à une dégradation permanente, en collaboration avec l'association «Takatouf hadhari» et le secteur urbain de Sidi El Houari. Beaucoup de légendes ont été racontées à propos de cette source. Elles ont un rapport avec le Saint Sidi El-Houari, connu pour être le père spirituel de ses contemporains à Oran. Ces derniers le consultaient dans toute chose de la vie sociale, religieuse et culturelle. Selon des chercheurs en histoire, la légende veut que l'eau ait jailli de cette source suite aux implorations de cet homme. Il avait prié Dieu pour pourvoir d'eau la population d'Oran. Les ancêtres racontent que cette source fut un miracle exaucé pour Sidi El-Houari. D'où la nécessité de préserver « Ain Blal ».