Environ 83% des stagiaires et apprentis du secteur de la formation et de l'enseignement professionnels bénéficient d'une formation dans les métiers manuels, a-t-on appris auprès du ministère en charge de ce secteur. «83% du nombre global des stagiaires et apprentis du secteur bénéficient d'une formation diplômante dans les métiers manuels, et ce sont plus de 150.000 diplômés dans différentes branches professionnelles qui sont mis sur le marché du travail annuellement, a indiqué à l'APS, la directrice de l'organisation et du suivi de la formation professionnelle au ministère, Ounissa Aloun. Durant l'année 2012, le secteur a enregistré 19.077 diplômés dans les métiers du bâtiment et des travaux publics, 17.476 diplômés dans les métiers de l'artisanat de service et 4000 autres diplômés dans les métiers de l'agriculture. Il s'agit des diplômés de différents niveaux de qualification tel que l'ouvrier qualifié, l'ouvrier hautement qualifié, l'agent de maîtrise, le technicien, et le technicien supérieur. Mme Aloun a souligné que la nouvelle nomenclature des spécialités et des branches professionnelles édition 2012, comptait 400 spécialités dont plus de 200 spécialités sont liées aux métiers manuels. Elle a expliqué que ces métiers manuels comptent des spécialités dans le domaine de l'artisanat traditionnelle du patrimoine culturel (bijouterie, tapisserie), d'une part et des spécialités liés aux secteurs concernés par les exigences du développement économique (bâtiment, industrie et agriculture) d'autre part. La réhabilitation des métiers manuels constitue l'»un des axes prioritaires» des objectifs de la réforme du secteur, a-t-elle affirmé. Formation qualifiante dans les petits métiers pour toutes les catégories Intensifier l'information pour satisfaire la demande Mme Aloun a souligné que tous les efforts déployés par le secteur dans la formation dans les métiers manuels restent «en deçà» des attentes de la demande des secteurs utilisateurs qui souffrent de l'insuffisance de main d'oeuvre qualifiée dans certains domaines notamment, la maçonnerie, le coffrage, le carreleur et l'agriculture. Pour satisfaire le marché de l'emploi en main d'oeuvre qualifiée, les perspectives du secteur visent à «intensifier» l'information et la communication en direction des jeunes et à «trouver des formules destinées à mieux intéresser à la fois les jeunes et les opérateurs économiques», a-t-elle dit. Outre, la poursuite d'adaptation des filières aux besoins réels du développement économique, le renforcement du partenariat pour un maximum de places dans l'apprentissage, la mise en place d'un plan d'information au large publics, le secteur a pris certaines mesures dont la révision de la bourse des stagiaires pour stimuler les jeunes à s'orienter vers la formation professionnelle. Rachida T.