Environ 70 % des adolescents en Algérie souffrent d'acné et doivent consulter un dermatologue pour éviter les séquelles physiques et psychologiques de cette maladie, a indiqué lundi le Pr Ammar Khodja du CHU Mustapha Pacha (Alger). «L'acné est fréquent chez les adolescents et touche environ 70 % d'entre eux. Cette maladie doit être traitée dès l'apparition des premiers boutons pour éviter les aggravations», a précisé le Pr Khodja lors d'une conférence-débat au forum du journal DK News. Il a également fait savoir que 20% des consultations en dermatologie sont liées à l'acné, précisant que les boutons disparaissent dans 90% des cas, lorsque le traitement est administré à temps. L'acné est une maladie inflammatoire chronique due à un déséquilibre hormonal et est d'origine génétique. Elle se caractérise par l'apparition de points noirs et points blancs sur le visage qui s'aggravent en pustules. L'exposition au soleil, la sueur, le stress et certains produits cosmétiques sont considérés comme des facteurs aggravants de cette pathologie. Le Pr Khodja a expliqué, à ce sujet, que l'acné présente plusieurs stades de sévérité et que le traitement varie en fonction du degrés de gravité. S'agissant des acnés de stades 1 et 2, le conférencier a noté qu'un traitement local à base de crèmes et de gels était suffisant pour traiter les boutons. Pour l'acné sévère des stades 3 et 4, un traitement hormonal est nécessaire pour réguler l'excès de sécrétion de sébum, à l'origine de la maladie. Lorsque les boutons ne sont pas traités, des cicatrices apparaissent sur le visage, a souligné le Pr Khodja, ajoutant que si ces cicatrices sont exposées au soleil, elles peuvent évoluer en cancer de la peau. Il a insisté, à ce propos, sur la nécessité d'éviter de s'exposer au soleil, notamment entre 11h et 16h, et de se protéger par des crèmes spécifiques. Selon le même spécialiste, il n'existe aucun lien entre l'alimentation, l'hygiène et l'acné. La prolifération des boutons est indépendante des facteurs exogènes, a-t-il affirmé. Il a, en outre, mis en garde contre la prescription des hormones sans effectuer un bilan préalable, de même dans les cas d'antécédents cardiovasculaires, car ce type de traitements peut développer des pathologies cardiaques, a-t-il précisé.