L'Algérie compte contribuer avec une enveloppe de 300 millions de dollars pour la création de la Banque africaine d'investissement. Le projet sera discuté lors du prochain Sommet des chefs d'Etat de l'Union africaine (UA) qui se tiendra en février. Outre l'Algérie, l'Afrique du Sud, le Nigeria, la Libye et l'Egypte se sont engagées à participer au financement de la mise en place de cette institution financière. Pour leur part, les autres 47 membres de l'UA devraient fournir 1,5 milliard de dollars. La banque essaye de lever 1 milliard de dollars auprès du secteur privé, mais aussi de blocs régionaux : la communauté de développement Sud-africaine. La contribution importante de l'Algérie lui conférera un statut particulier au sein de cette institution et lui permettra ainsi d'avoir son mot à dire. Elle pourra ainsi faire du lobbying en faveur de projets qui consolident ses intérêts et fera d'elle un acteur incontournable en Afrique. L'Afrique, un continent peu concerné par le flux d'investissements directs étrangers (IDE) que se partagent les pays industrialisés, espère ainsi mettre fin au signe indien en créant son propre instrument de financement des investissements même si le projet n'en est encore qu'à ses premiers balbutiements. Cette entité sera d'ailleurs la propriété exclusive des membres de l'UA, contrairement à la Banque africaine de développement qui compte parmi ses actionnaires des Etats tels que les Etats-Unis, le Japon, la Belgique et d'autres pays non- africains. Son siège sera en Libye. Elle ne sera opérationnelle que lorsque 15 pays auront ratifié les documents pour sa création. Les décisions de création ont été prises dans le cadre des statuts de l'UA. Ceci au cours de son 4ème Sommet ordinaire en janvier 2005, à Abuja. Les ministres qui ont pris part à la 2ème réunion annuelle conjointe de la Conférence des Ministres de l'Economie et des Finances de l'Union Africaine (UA) et de la Conférence des Ministres Africains des Finances, de la Planification et du Développement Economique, de la Commission Economique pour l'Afrique (CEA), tenue les 6 et 7 juin 2009. Ils ont insisté sur l'urgence d'accélérer la mise en place d'institutions financières indispensables au financement des investissements requis pour le développement et l'intégration des économies africaines. Ils ont, dans ce même contexte, appelé les États membres de l'Union africaine à procéder promptement à la signature et à la ratification du protocole relatif à la création de la Banque africaine d'investissement. Ces mesures permettront à celle-ci de commencer au plus vite ses activités. Ces ministres ont entrepris des procédures juridiques destinées à faciliter le lancement effectif de la Banque africaine d'investissement.