L'usine de construction et de montage de véhicules Renault se concrétise à Oran. Les travaux de réalisation du complexe, implanté dans la nouvelle zone industrielle de Oued Tlélat, ont été entamés dimanche. L'usine de construction et de montage de véhicules Renault se concrétise à Oran. Les travaux de réalisation du complexe, implanté dans la nouvelle zone industrielle de Oued Tlélat, ont été entamés dimanche. Ainsi, l'accord avec le constructeur français portant sur la production automobile devrait connaitre son essor en Algérie, depuis Oran. En effet, le chantier de construction de l'usine de montage de véhicules «Renault» à Oued Tlélat a démarré. «Les travaux de génie civil de la future usine de véhicules Renault ont bel et bien démarré dimanche», a confirmé un des chefs du projet de la société «Renault Algérie production» (RAP). De son côté, le président de l'Assemblée populaire communale (APC) d'Oued Tlelat, M. Hamou Gourara, a précisé que «dans une première phase, il est prévu la réalisation de bâtiments industriels et des locaux nécessaires au processus de montage des véhicules qui seront édifiés sur une superficie de 10.000 m²»(…). «La seconde phase, celle de l'installation des équipements est prévue à partir d'avril 2014", a-t-il ajouté. Des travaux d'aménagement, de réhabilitation et de confortement d'anciennes installations abritant une activité de filature de l'ex–Sonitex, ont été effectués dans cette optique, a rappelé cette source. Selon le même élu, les travaux, qui seront réalisés conformément au planning arrêté par la société «Renault Algérie Production» (RAP), ont été confiés à une entreprise privée. Cette dernière vient d'installer sa base de vie au sein du site de la nouvelle zone industrielle d'Oued Tlélat. Enfin, des journées «Portes ouvertes» sur le projet de véhicules Renault, portant notamment sur l'emploi et les conditions de recrutement seront organisées le 16 septembre à Oued Tlélat, avec le concours de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) et la participation de la société «RAP». Ces portes ouvertes «visent à informer les diplômés des structures de la formation professionnelle et universitaire sur les opportunités d'emploi». L'objectif primordial assigné à ces journées d'information est d'assurer une main d'œuvre locale qualifiée, au profit des nouveaux pôles industriels de la région. Les diplômés, en quête de débouchés professionnels, pourront intégrer le marché du travail et contribuer également, à travers les profils proposés, à combler le déficit que pourrait accuser certaines unités en matière de spécialités et ne pas en réquisitionner à partir d'autre wilaya, a-t-on ajouté auprès de l'ANEM. Et pour ce cas précis, l'enjeu est de taille pour l'agence, puisqu'elle doit au préalable dégager plusieurs spécialités en matière de montage, entre autres, pour la réalisation de la structure. Mais également, réquisitionner le personnel qualifié pour entamer la phase de production, une fois l'usine achevée. La campagne portera sur l'emploi et les conditions de recrutement, a confirmé le chef de Daïra de Oued Tlélat. «Les effets d'entraînement sur l'industrie mécanique nationale ne peuvent être que bénéfiques», a soutenu un cadre de la direction locale de la PME et de la promotion de l'investissement. Il a estimé que le nombre de sous-traitants industriels nationaux «ira crescendo au fur et à mesure de l'augmentation de la cadence de l'usine de véhicules». La société mixte algéro-française est détenue à hauteur de 51% par la partie algérienne via la Société nationale des véhicules industriels (SNVI, 34%) et le Fonds national d'investissement (FNI, 17%), et à 49% par le constructeur français. Sur les retombées positives de ce projet, il permettra la création lors du démarrage de l'usine de 500 emplois et 10.000 autres à terme. De ce fait, le marché national automobile devrait connaître une forte croissance dans les années à venir, une aubaine pour le constructeur français qui est bien implanté. Ainsi l'usine Renault d'Oued Tlélat pointe à l'horizon et le rêve devient réalité. Cependant, il faut dire tout de même que la réalisation du projet à Oran avance dans le respect du calendrier établi à cet effet. Plus de 10.000 emplois prévus à moyen terme Il est utile de noter que l'usine algérienne de Renault devrait produire 25.000 véhicules par an (essentiellement des Symbol, une Clio II à coffre), avant de passer à 75.000 voitures/an à l'horizon 2019-2020 avec l'intégration de nouveaux métiers de tôlerie, de peinture et d'emboutissage. Ce qui permettra la création lors du démarrage de l'usine de 500 emplois et 10 000 autres à terme. Par ailleurs, le ministre de l'Industrie, Cherif Rahmani, avait déclaré qu'un milliard d'euro est le coût de ce projet. «Cette somme sera répartie entre l'Etat algérien et Renault sur une base de 51%/49 %» a-t-il précisé. Rappelons qu'une vingtaine d'accords ont été conclus entre des entreprises algériennes et françaises, ces projets seraient en mesure de créer 20.000 emplois directs et indirects. Une cinquantaine d'entreprises françaises, fait-on savoir, sont sélectionnées pour la réalisation de projets touchant cinq secteurs industriels, la pharmaceutique et l'automobile notamment. Confrontée à une concurrence notamment chinoise et turque, l'Algérie représente pour la France, de loin le plus gros marché automobile, par rapport au pays voisins le Maroc et la Tunisie avec 568 600 véhicules importés l'an dernier, soit un bond de 46% par rapport à 2011. Il s'agit du deuxième plus gros marché du continent derrière l'Afrique du Sud. Pour rappel, l'accord-cadre pour la réalisation d'une usine de véhicules Renault en Algérie avait été signé le 25 mai dernier après 15 mois de négociations continues. L'ANEM a jugé l'initiative prépondérante pour organiser ces journées portes ouvertes en coordination avec les services de la caisse nationale de la sécurité sociale. Ces derniers sont en campagne pour faire connaitre les principales mesures incitatives en matière d'emploi, notamment le dispositif du Contrat de travail aidé (CTA) au profit des demandeurs d'emploi. Notons que ce dispositif du contrat de travail aidé, en vigueur depuis en 2008, a permis le recrutement de centaines de chômeurs durant 2012 à Oran. H. Hamdouche