Après une décennie où les chantiers des travaux publics ont été menés à la hussarde, l'heure est au pragmatisme et à la consolidation de l'existant. Il est évident que la dernière décennie a vu le pays se doter d'infrastructures importantes dont l'emblème reste incontestablement l'autoroute Est-Ouest. Après une décennie où les chantiers des travaux publics ont été menés à la hussarde, l'heure est au pragmatisme et à la consolidation de l'existant. Il est évident que la dernière décennie a vu le pays se doter d'infrastructures importantes dont l'emblème reste incontestablement l'autoroute Est-Ouest. Un projet stratégique qu'il fallait concrétiser dans les temps. Néanmoins, beaucoup d'autres projets d'infrastructures moins visibles mais importants sur le plan économique et social ont connu des inaugurations sans lendemains ou des rythmes de réalisation traînant en longueur, très souvent pour des contraintes objectives. Ces contraintes sont liées aux problèmes de tracés, d'approvisionnement, de relations contractuelles ou d'incapacités de certaines entreprises à achever, dans les délais les chantiers. Le nouveau ministre des travaux publics veut faire preuve de réalisme et de pragmatisme, en donnant la priorité à l'achèvement des chantiers e souffrance. Si le programme d'action du département de Chiali maintient la réalisation de nouvelles infrastructures routières, aéroportuaires et maritimes, il met l'accent également sur et l'achèvement des chantiers en cours ainsi que sur la maintenance de la route. « Le premier objectif que nous devons atteindre c'est d'achever les projets qui sont en cours, notamment dans le cadre des plans quinquennaux de développement », a affirmé M. Farouk Chiali, au cours du regroupement des 48 directeurs de wilaya des travaux publics tenu ce jeudi à l'Hôtel Riadh. « Toute évolution de pays passe par le développement des infrastructures de base comme les routes, les chemins de fer, les ports et les aéroports », a-t-il tenu à préciser. « Vous savez que nous avons un programme très important et très ambitieux dont les travaux ont été lancés, maintenant, il faut les achever et ne pas continuer à traîner des projets qui s'éternisent », a-t-il développé. Dans une déclaration à la presse, jeudi, le premier responsable des travaux publics a tenu à souligner l'importance de rester à l'écoute du citoyen « il faut consolider et répondre aux attentes des citoyens, je crois que nous pouvons faire tout ce qu'on veut, mais si le citoyen n'est pas satisfait cela veut dire que nous avons raté notre mission », a-t-il indiqué. Dans ce contexte, le ministre a déploré le fait que des projets routiers lancés dans le cadre du plan de soutien à la relance économique (PSRE) au début des années 2000, « restent toujours en chantiers tandis que d'autres projets lancés au titre du plan quinquennal 2005-2009 accusent d'importants retards », a-t-il dit. Dans le même ordre d'idée, et s'adressant aux directeurs des travaux publics des 48 wilayas, le ministre des TP, nouvellement installé, a mis en exergue l'importance de donner « un coup d'accélérateur pour que tous les projets en cours de réalisation, soient achevés le plus tôt possible ». Ceci d'autant que, « Nous possédons les capacités humaines et financières », a-t-il dit, précisant à ses cadres : « Je suis à votre disposition et à votre écoute, il faut investir dans la ressource humaine, vous devez prouver vos capacités sur le terrain, et nous sommes des hommes de terrain. ». La transparence dans la passation des marchés était le point le plus important sur lequel le ministre a estimé que « les cahiers des charges dans plusieurs cas sont mal présentés », appelant les DTP à « revoir la manière dont sont conçus les cahiers des charges relatifs aux projets routiers. »