L'Algérie vient d'établir une nouvelle liste négative des produits exclus de la franchise de droits de douanes dans le cadre de la Grande zone Arabe de libre échange (GZALE), qui sera applicable à partir du 1er octobre, a appris l'APS lundi de source douanière. La nouvelle liste négative révisée comprend 953 produits et va se substituer à l'actuelle liste de 1.260 produits, en vigueur depuis le premier avril dernier, a-t-on précisé de même source. La liste positive des produits bénéficiant de cette franchise inclut 4.784 produits. La révision a été rendue nécessaire par le besoin d'exclure quelques produits de la liste négative, qui jusqu'ici n'ont jamais été importés des pays Arabes, précise-t-on. L'accord de la GZALE accorde aux Etats membres une période allant de trois à quatre années pour protéger des filières de production qu'ils estiment menacées par le libre échange. La période accordée à l'Algérie pour imposer unilatéralement des listes négatives à l'importation s'achève en décembre prochain, ajoute la même source qui s'interroge sur les moyens qui seront mis en place pour protéger la production nationale au delà de cette date. Depuis son adhésion à cette zone de libre échange en janvier 2009, l'Algérie n'a cessé de défendre un taux d'intégration industrielle de 70% pour les produits de la Gzale, d'autant plus que des pays arabes avaient signé des accords d'association avec l'Union européenne sur la base de ce critère. L'or intégré à la liste négative L'importation de l'or n'a pas échappé à ce courant de fraude. Les services des douanes viennent de démanteler grâce à une enquête enclenchée l'été passé, un grand réseau d'importateurs d'or qui s'adonnaient à cette pratique frauduleuse, affirme la même source douanière. Les résultats de cette enquête transmis au ministère des Finances et aux autorités concernées ont conduit l'Algérie à intégrer ce métal précieux à la liste négative des produits importés de la Gzale. Les sommes des devises transférées s'élèvent à des dizaines de millions d'euros, affirme-t-elle. «Les achats d'or sont effectués en Italie mais facturés aux Emirats Arabes-Unis avec la complicité des revendeurs d'or dans ce pays», révèle-elle «Nous avons été surpris par l'ampleur de la fraude. Des soupçons pesaient sur des importateurs, nouvellement agrées par la Direction générale des impôts (DGI)», ajoute la même source. La DGI avait agrée en 2012 plus d'une soixantaine d'importateurs d'or, selon la même source.