Beaucoup d'espoirs semblent se fonder sur la prochaine tripartite qui aura lieu le 10 octobre. Cette rencontre, très attendue est présentée comme un tournant dans le processus du développement économique. Elle est d'autant plus importante qu'elle verra, cette fois-ci, son élargissement à beaucoup d'acteurs qui n'avaient pas auparavant droit de siège. Ainsi, le débat auquel avaient l'habitude de prendre part, uniquement le gouvernement, l'UGTA et le patronat, sera ouvert à d'autres acteurs tels les syndicats autonomes, les associations telles que NABNI etc… c'est là, à ne pas douter, un gage de richesse des discussions qui augmente les chances de réussite. Le président de la république n'est pas insensible à cet événement. Il a ainsi instruit dimanche, lors du Conseil des ministres, le gouvernement à préparer ‘'minutieusement'' la prochaine rencontre de la tripartite, prévue le 10 octobre prochain. ‘'Le Gouvernement devra minutieusement préparer la prochaine rencontre tripartite'', a insisté M. Bouteflika selon lequel cette rencontre ‘'sera consacrée à la dynamisation du développement économique national''. Pour lui, ce développement est ‘'fondé sur le renforcement du cadre de promotion de l'entreprise nationale qui constitue la source première de création de richesse, d'emploi et d'impulsion de la croissance''. Il ajoute que ‘'ces assises devront permettre, par ailleurs, le renforcement des vertus du dialogue et de la concertation entre l'ensemble des acteurs concernés par l'œuvre de renouveau de la sphère productive du pays''. Par ailleurs, le président Bouteflika a ‘'instruit le Gouvernement de poursuivre les efforts de l'Etat en vue de renforcer la démarche de développement économique et social à travers la dynamisation de la réalisation des projets d'équipements, la stabilisation des cadres réglementaire et fiscal et le maintien des transferts sociaux''. Il a également rappelé, précise le communiqué du Conseil des ministres, que ‘'le développement de notre sphère productive constitue un axe majeur, autour duquel, doivent s'inscrire l'ensemble des démarches sectorielles''. ‘'L'agriculture est, dans cette démarche, un segment nodal pour lequel l'Etat a déjà consenti des efforts importants censés se traduire par des résultats tangibles en matière d'amélioration qualitative et quantitative de la production, à même d'assurer, la sécurité alimentaire du pays'', a-t-il dit. En outre, il a rappelé que ‘'l'émergence d'une base industrielle nationale moderne et compétitive passe nécessairement par le soutien de l'Etat à l'entreprenariat et à la promotion de l'investissement. Tous les secteurs devront faire preuve de plus de dynamisme et d'initiative pour favoriser la création de la croissance de nos entreprises et encourager les projets innovants créateurs de richesse et d'emplois pérennes''. Il a, d'autre part estimé que ‘'l'Algérie a les capacités d'être un bon concurrent'' dans un monde dominé par la compétition. ‘'Pour ce faire, nous devons mobiliser davantage notre potentiel national et l'ensemble des acteurs économiques et financiers pour une économie structurée et pérenne, à même de commercer avantageusement avec le reste du monde'', a encore relevé le président Bouteflika.