Même si cela relève de l'initiative individuelle, le potentiel des exportations hors hydrocarbures est énorme. Les produits agricoles frais et les produits du terroir, bénéficiant du label bio constituent le plus gros de ce potentiel, l'Algérie agricole disposant d'une marge de progression extraordinaire au vu des possibilités d'exploitation des terres du sud du pays. Même si cela relève de l'initiative individuelle, le potentiel des exportations hors hydrocarbures est énorme. Les produits agricoles frais et les produits du terroir, bénéficiant du label bio constituent le plus gros de ce potentiel, l'Algérie agricole disposant d'une marge de progression extraordinaire au vu des possibilités d'exploitation des terres du sud du pays. L'expérience du périmètre d'Adrar en tomate industrielle, celui d'El Oued en pomme de terre et arachides ou celui de la plaine d'Abadla témoignent d'une richesse insoupçonnée des sols. La preuve vient d'être apportée par un exploitant d'une région du sud, justement, Hassi Messaoud, où un exploitant de la région vient de réussir la prouesse de pénétrer le marché européen avec un produit du terroir, rapporte l'Eco News. Il s'agit du miel de dattes. Cet extrait naturel de dattes connu depuis des générations dans le sud du pays, le sera désormais en Europe sous la marque commerciale « Alfaiza ». Cinq tonnes de ce produit, soit 16.000 pots, ont été commandées par un distributeur basé en France et qui a pour champ d'action l'ensemble de l'Europe. « Avant cette commande, je ne vendais que de petites quantités aux pharmaciens algériens, puisque mon produit peu être recommandé aussi bien aux enfants, aux femmes enceintes qu'aux adultes en bonne santé souhaitant garder la forme », explique SaidHarzallah qui a lancé sa petite fabrique de miel de dattes depuis un peu plus de trois ans. Il voit déjà au-delà du marché européen puisqu'un distributeur installé au Canada s'interesse aussi à son produit. « Après le marché européen, ce sera le marché canadien. Pour le moment c'est suffisant », dira-t-il. Concernant le produit lui-même, M. Harzallah qui a aussi sa propre palmeraie à Hassi Messaoud, nous informera qu'Alfaiza est fabriquée selon le procédé adopté par les anciens. « Pour fabriquer ce produit en quantités industrielles, j'ai moi-même imaginé mes machines. J'en ai donné les croquis à des entreprises algériennes spécialisées dans ce domaine et qui les ont fabriquées pour moi », raconte l'exportateur. SaidHarzallah, ancien cadre de Naftal, est propriétaire d'une palmeraie à Hassi Messaoud où il y a plus de puits de pétrole que de palmiers. Il a baptisé sa palmeraie « Pétrole vert ». « C'est l'ancien président Houari Boumediene qui a parlé du concept du pétrole vert, en 1971, privilégiant l'agriculture sur les hydrocarbures. C'est ce qui m'a poussé à me lancer dans le domaine de l'agriculture », raconte Harzallah lui-même fils d'agriculture. Mêlant l'ironie aux réelles données du marché, il nous dira : « j'ai fait le calcul, le baril de miel de dattes coûte aujourd'hui 24 fois plus que le baril du pétrole ». Rien à dire de plus.