L'expérience algérienne en matière d'administration électronique a été présentée lundi à Alger par la ministre de la Poste et des technologies de l'information et de la communication (MPTIC), Zohra Derdouri, lors d'un atelier régional pour l'Afrique du Nord sur le e-gouvernement. Mme Derdouri, qui intervenait à l'ouverture de cet atelier de trois jours, a indiqué que la mise en place d'un projet de e-gouvernement s'inscrit dans une démarche globale de simplification des procédures administratives. Le e-gouvernement consiste à optimiser les possibilités offertes par les TIC pour améliorer le fonctionnement des services publics à tous les niveaux notamment au bénéfice des citoyens par la mise à disposition de formulaire et de déclaration en ligne dans le cadre d'un guichet unique, a-t-elle expliqué. L'administration électronique permet, également, de renforcer la communication et la cohérence intersectorielle à travers l'interopérabilité des systèmes et la mutualisation des ressources, a-t-elle dit lors de cet atelier organisé par la Banque africaine de développement (BAD) en collaboration avec le MPTIC et l'Agence nationale de l'informatique de la Corée du Sud. La ministre a souligné, en outre, que l'amélioration de la gouvernance constitue l'un des cinq piliers du plan d'action du gouvernement adopté en 2012, lequel est issu du programme d'action quinquennal de développement pour la période (2010-2014) initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Elle a relevé que l'action du gouvernement vise notamment à consolider l'état de droit, la modernisation de l'administration publique et la promotion de la société de l'information et de la communication. L'action du gouvernement vise aussi la modernisation du secteur financier, l'assainissement du climat des affaires et l'amélioration de l'efficacité de la prestation des services de base. Mme Derdouri a affirmé que l'Etat algérien consent d'»importants efforts» pour la réalisation des projets de construction et de développement des infrastructures de télécommunications dans le but de démocratiser l'utilisation des TIC au bénéfice des citoyens et des acteurs socio-économiques. Le gouvernement a décidé récemment d'allouer une enveloppe complémentaire de 140 milliards de DA au ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication pour le renforcement des capacités en matière des TIC à l'horizon 2015, a-t-elle rappelé. Elle a encore souligné que «l'Algérie est consciente des enjeux des TIC et de leur double impact sur le développement humain et économique, citant les grands projets structurants, actuellement lancés, dont le haut débit mobile. Concernant l'atelier régional sur la gouvernance électronique, elle s'est dite «fortement convaincue de l'importance et de la portée des travaux «stratégiques» de cette rencontre régionale dont l'impact des résultats attendus peut-être considérable en matière de bien-être pour nos concitoyens, pour la création de valeurs ajoutées et de croissance économiques pour nos pays respectifs». De son côté, Mme Assita Diarra-Thioune, représentante de la BAD, a indiqué que l'administration électronique pourrait contribuer à accélérer le processus de développement en Afrique, eu égard notamment à l'expérience coréenne, coorganisatrice de l'atelier régional. Elle a affirmé que la BAD continuera à coopérer sans relâche avec la Corée et la communauté internationale, pour promouvoir l'expansion des investissements commerciaux notamment les technologies de pointes. La BAD continuera aussi à appuyer ses pays membres régionaux dans la mise en oeuvre de leurs programmes de développement du secteur des TIC en particulier le développement de l'administration électronique, a conclu Mme Diarra-Thioune.