L'Algérie soutient les initiatives en cours pour «rendre possible» la convocation et la tenue de la conférence de Genève II, a indiqué mardi à Alger, Ramtane Lamamra. «Nous soutenons les initiatives en cours en vue de rendre possible la convocation et la tenue de la conférence de Genève II», a déclaré M. Lamamra au cours d'une conférence conjointe avec la ministre des Relations extérieures de la Colombie, Maria Angela Holguin, en réponse à une question sur l'éventuelle participation de l'Algérie à la conférence de Genève II. «Nous sommes en position d'évaluer, de suivre et d'encourager. Le moment venu, une fois qu'une date, un ordre du jour et une liste de participants aura été établie, l'Algérie aura à prendre sa propre position quant à la manière qu'elle jugera la plus appropriée pour soutenir ce processus» pour le règlement de la crise syrienne, a-t-il précisé. «Nous considérons cette conférence (de Genève) indispensable pour substituer une logique de dialogue en vue d'une solution politique inclusive, à une logique de confrontation qui ne saurait apporter des solutions servant les intérêts du peuple syrien frère», a-t-il souligné. M. Lamamra a relevé que l'Algérie suivait «attentivement» les consultations en cours et soutenait les efforts déployés en ce moment par l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi. M. Brahimi est arrivé lundi à Damas, dans le cadre d'une tournée régionale visant à préparer une conférence internationale sur la paix en Syrie, dite Genève II, censée réunir autour d'une même table le régime syrien et l'opposition afin de trouver une issue au conflit qui a fait depuis mars 2011 plus de 115.000 morts, selon une ONG. La conférence internationale Genève I avait réuni, le 30 juin 2012, à l'initiative de Moscou, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Chine, Russie, France et Grande-Bretagne) ainsi que la Turquie et des pays représentant la Ligue arabe. La conférence avait débouché sur un accord admettant les principes d'une transition et prévoyant notamment que le gouvernement de transition puisse inclure des membres du gouvernement (Assad) de l'époque.