Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé mardi à Bamako, capitale du Mali, à une action «concertée et urgente pour changer la donne au Sahel» où des pays sont confrontés à des crises politique, sécuritaire ou humanitaire. «Nous devons dépasser les frontières institutionnelles et soutenir à l'échelle de la région les initiatives portant sur la situation politique, la sécurité, le développement, l'aide humanitaire. C'est maintenant qu'il faut agir», a déclaré M. Ban Ki-moon. «Nous sommes déterminés à collaborer avec les gouvernements de la région et les organisations régionales et sous-régionales pour régler les problèmes de la région. Nous sommes déterminés à collaborer avec les gouvernements et les institutions pour aider le Sahel, une terre dévastée par la sécheresse. Ensemble nous pouvons changer ce tableau. Nous pouvons vous aider à progresser plus vite. Le Sahel peut avancer et avancera si seulement il reste uni», a ajouté le responsable de l'ONU. Il s'exprimait lors d'une réunion regroupant le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et plusieurs membres de son gouvernement, mais aussi plusieurs hauts responsables d'institutions régionales, internationales, dont l'Union africaine, l'Union européenne et la Banque mondiale, selon des médias. Dans son discours, le président malien a affirmé que son pays était «résolument engagé à jouer son rôle», en soulignant la nécessité d'actions concertées pour faire face aux menaces au Sahel. «Aucun Etat de la région ne peut faire face à la crise du Sahel. (...) Toutes les Nations doivent converger vers la matérialisation du triptyque: sécurité, développement et paix, car il n'y a pas de développement sans sécurité», a déclaré Ibrahim Boubacar Keïta.