La téléphonie mobile de troisième génération (3G), tant attendue par les Algériens, est enfin disponible. L'Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications (ARPT) vient d'autoriser Mobilis, Ooredoo et Djezzy à lancer la commercialisation de cette technologie. «Les opérateurs peuvent, désormais, procéder au lancement commercial de leur service 3G dans leurs wilayas respectives de déploiement conformément au cahier des charges», a annoncé jeudi soir l'ARPT sur son site internet. Avec la 3G, les férus de l'internet peuvent, désormais, surfer sur leur smartphones et autres tablettes avec de très hauts débits en s'abonnant à l'un des opérateurs. Mobilis, Ooredoo (ex-Nedjma) et Djezzy avaient reçu le 3 décembre dernier les notifications officielles de leurs licences définitives 3G dont le décret exécutif avait été signé la veille. Le président du Conseil de l'ARPT, Mohamed Toufik Bessai, avait assuré que le lancement de la commercialisation de la 3G n'excédera pas la mi-décembre. La ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Zohra Derdouri, avait qualifié l'octroi des licences définitives aux trois opérateurs de «jour historique que nous attendons depuis longtemps». L'ARPT avait procédé, le 14 octobre dernier, à la déclaration des attributaires provisoires des licences 3G, à savoir les trois opérateurs de téléphonie mobile opérant en Algérie. L'appel à concurrence avait été lancé le 1er août 2013. La décision d'introduire le haut débit mobile à travers l'octroi de la licence 3G avait été prise en juillet par le gouvernement. Les trois opérateurs (Mobilis, Ooredoo et Djezzy) se sont dits «prêts» pour son lancement effectif en décembre. Au cours de ces dernières années, le lancement de la 3G avait été maintes fois annoncé puis reporté. Réserves ? Mobilis, Ooredoo et Djezzy peuvent donc procéder au lancement commercial de leur service 3G en Algérie. L'Autorité de régulation a précisé que le lancement commercial de la 3G est «désormais possible après examen sans réserves des offres des opérateurs de téléphonie mobile 3G+ et de leurs conditions générales d'abonnement». L'Autorité de régulation a souligné, cependant, avoir émis, sur les conditions générales d'abonnement aux services 3G, présentées par chacun des opérateurs, «des réserves dont la prise en compte impérative se traduira, a-t-elle souligné, par des modifications à même de protéger les droits des usagers». L'ARPT a affirmé que «des contrôles à posteriori permettront de s'assurer du respect de ces obligations». Elle a relevé que les dispositions des lois et règlements relatifs à la protection des consommateurs aux pratiques commerciales et aux clauses abusives «sont naturellement applicables en l'espèce et que leur absence éventuelle dans les contrats d'abonnement proposés ne leur ôte pas leur force obligatoire». Ces dispositions «seront considérés à ce titre comme des clauses non écrites de ces contrats qui leur seront directement applicables en vertu de leur nature juridique d'ordre public», a-t-elle ajouté. L'ARPT a publié, aussi, sur son site internet un ensemble de premiers conseils à destination de l'usager lui permettant «d'éclairer son consentement aux clauses de l'abonnement que lui propose l'opérateur et de donner à l'obligation d'information, gage du respect de ses intérêts économiques et moraux, son sens plein».