La valeur du Produit intérieur brut (PIB) de l'Algérie a évolué de 9,1% en 2012, à 15.843 milliards (mds) DA (204,3 mds usd) contre 14.519,8 mds DA (199,3 mds usd) en 2011 grâce aux investissements, notamment publics, consentis pour booster la croissance économique, selon l'Office national des statistiques (ONS). L'économie algérienne a réalisé en 2012 une croissance de 3,3% contre 2,8% en 2011, selon une publication de l'ONS sur les comptes économiques en volume. Le PIB hors hydrocarbures a évolué d'un point, se situant à 7,1% en 2012 contre 6,1% en 2011, enregistrant ainsi une «évolution appréciable», selon l'Office. Par habitant, le PIB est passé de 5.427,8 dollars en 2011 à 5.449,6 dollars en 2012, selon la même source. En dépit d'une crise financière mondiale et des incertitudes régionales, l'Algérie, grâce à sa politique macro-économique prudente mise en oeuvre durant ces dernières années, a réalisé des résultats économiques «satisfaisants», a indiqué à l'APS M. Hamid Zidouni, Directeur général adjoint de l'Office. Cette croissance économique a été rendue possible grâce notamment à une demande d'investissement soutenue par le programme d'investissements publics, a souligné M. Zidouni, relevant que «l'investissement a été la composante la plus dynamique de la croissance économique qu' a connu le pays en 2012". Après une croissance de seulement 2,9% en 2011, l'investissement s'est nettement redressé en 2012 enregistrant une croissance de 7,2%, retrouvant ainsi un taux supérieur même à celui de 2010 (7%). Ce résultat est à mettre en relation avec les dépenses d'investissements de l'Etat qui ont augmenté de plus de 20%, passant de 1.820,5 mds DA en 2011 à 2.187,4 mds DA en 2012. Cette augmentation «conséquente» a touché particulièrement les infrastructures socioculturelles et l'Habitat avec des hausses, respectivement, de 23,4% et 125,2%. Outre le programme d'investissement public, cette croissance économique a été soutenue par « l'amélioration de la performance de certains secteurs d'activité tels que l'Agriculture qui a réalisé un taux de croissance de 7,2% et le BTPH avec 8,2%. Les services: un des principaux moteurs de croissance Les services marchands (transports, communications, hôtels, cafés, restaurants) restent un des principaux moteurs de la croissance du pays en 2012. Intervenant en amont et en aval dans d'autres secteurs de la sphère réelle, «les services affichent constamment un dynamisme et soutiennent fortement la croissance globale», relève l'ONS. En effet, ce secteur a réalisé une croissance de 7,1% en 2012 et a contribué de plus de 20% dans la formation du PIB et de 30% dans la formation du PIB hors hydrocarbures. Les secteurs des transports et de la télécommunication ont réalisé des taux de croissance appréciables avec respectivement 8,8% et 6,9% en 2012. Par ailleurs, l'activité des services non marchands (administrations, hôpitaux...), qui reste dominée à hauteur de 76% par les administrations publiques a réalisé une croissance de 4,2%. La consommation des ménages a affiché en 2012 une croissance de 5%, contre 6% en 2011. Bien que le rythme d'évolution de la consommation a fléchi d'un point, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'une «bonne performance» eu égard au contexte de 2012 caractérisé par une augmentation de près de 8,9% des prix à la consommation, estime l'ONS. Toutefois, la croissance «reste, dans une certaine mesure, vulnérable à certains facteurs exogènes tels que les cours du pétrole», note encore l'office. Le secteur des hydrocarbures n'arrive pas à inverser la tendance baissière enclenchée depuis 2006. En 2012, le secteur a enregistré une contre performance de 3,4%. La valeur du PIB de l'Algérie a plus que triplé durant les dix dernières année (2000 à 2011), passant de 4.123,5 milliards DA (54,8 mds dollars) en 2000 à 14.481 milliards de DA en 2011 (198,8 mds dollars). La croissance du PIB a connu une évolution moyenne annuelle de 4,2% durant cette période où elle a évolué en dents de scie passant de 3,8% en 2000 à 7,2% en 2003, avant de retomber à 3,6% en 2010 et à 2,6% en 2011. L'ONS élabore et publie les comptes en volume pour la deuxième année consécutive. Cette mission était prise en charge par les services de la planification et de la prospective.