Des instructions ont été données pour réduire le délai de traitement des offres d'emploi de 21 jours actuellement à 5 jours au niveau de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM), a indiqué mardi le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi. En réponse aux doléances du patronat relatives à l'assouplissement des procédures de recrutement et en vue d'encourager les entreprises à créer davantage d'emplois, M. Benmeradi a assuré que le Premier ministre a donné instruction pour que des mesures soient prises à cet effet. «Des instructions ont été données à l'effet de ramener le délai de traitement des offres d'emploi déposées par les employeurs de vingt et un (21) jours maximum à cinq (05) jours maximum à compter de la date de dépôt», a-t-il précisé dans un entretien à l'APS (lire l'intégral sur www.aps.dz). En cas d'incapacité à satisfaire l'offre dans ce délai, a-t-il poursuivi, les agences de l'ANEM notifieront immédiatement à l'employeur l'autorisation de procéder aux recrutements directs par ses propres moyens. «Il lui est fait, cependant, obligation d'informer l'ANEM et l'Inspection du travail des recrutements effectués conformément à la règlementation en vigueur», a-t-il ajouté. Selon M. Benmeradi, des instructions ont été également données à l'effet de généraliser l'utilisation de la formule de recherche active d'emploi à l'exception des wilayas du Sud pour lesquelles un dispositif spécifique a été mis en place. Interrogé sur un éventuel allègement des procédures de recrutement comme réclamé par le patronat, le ministre a fait remarquer que «cette formule sera étendue aux employeurs qui auront la possibilité de télécharger le formulaire pour le renseigner au titre des demandeurs d'emploi qu'ils auront au préalable sélectionnés et le transmettre à l'agence de l'emploi territorialement compétente pour enregistrement, simultanément, de l'offre et du placement». «82.202 demandeurs d'emploi ont pu être placés en 2013, dans le cadre de cette formule», a-t-il relevé. Bien qu'il a confirmé le rôle prépondérant du secteur privé aussi bien du point de vue des offres d'emploi déposées que des recrutements opérés, le ministre a estimé que la contribution des agences privées (au nombre de 20 en 2013), au recueil des offres et des demandes d'emploi ainsi qu'en matière de placement est «encore timide» comparativement à ce qui est accompli par l'ANEM. Toutefois, il a affirmé que le nombre de placements opérés par ces agences évolue en hausse en passant de 2.018 en 2010 à 9.267 placements en 2013. Cette progression est réalisée grâce à la maîtrise progressive de l'activité d'intermédiation et au soutien de l'ANEM «qui voit en elles beaucoup plus des partenaires que des concurrents», a-t-il souligné. Ces agences se doivent d'améliorer la qualité et la diversité de l'information qu'elles transmettent à l'ANEM conformément au cahier des charges qui les lient, a-t-il encore ajouté. Il a rappelé à ce titre l'enquête réalisée par l'ONS au quatrième trimestre 2013 qui a montré que près de 59% de la population occupée se situe au niveau du secteur privé.