La relance de l'exportation des produits de l'entreprise publique, la tannerie «La Tafna» d'El Amria (Ain Temouchent), spécialisée dans le traitement et la transformation de peaux brutes, constitue le principal objectif de cette entreprise, a-t-on appris, mardi de ses responsables. Pour ce faire, les responsables de cette entité économique qui emploie 120 travailleurs, misent sur les retombées du plan de relance industrielle, dont a bénéficié l'entreprise pour la période 2011-2015 des suites des inondations de l'usine par les eaux pluviales, en février 2010, a-t-on précisé. D'un montant de 496 millions de dinars, sous forme de cinq crédits à long terme accordés par le Crédit populaire algérien (CPA), ce plan a déjà permis à la tannerie d'exporter 15 pour cent de sa production en 2013, explique son directeur. Sur les cinq crédits octroyés, ceux relatifs à la modernisation des équipements de l'usine, à la constitution de fonds de roulement et au règlement des dettes des fournisseurs, ont atteint un taux de consommation de 100 pour 100, précise-t-on. Les deux autres crédits consacrés, respectivement, à la mise à niveau des installations et à la formation du personnel sont en cours d'exécution. Ils enregistrent des taux d'avancement respectifs de 68 et 26 pour cent. Ces crédits accordés à la tannerie d'El Amria, créée en 1967 et affiliée au groupe industriel des cuirs «Leather Industry Spa», ont permis à cette entreprise de relancer sa production et de préserver, ainsi, les 120 postes d'emplois. Une fois renforcés, les outils de production permettront d'atteindre une moyenne de production de plus de dix tonnes de cuirs, a-t-on indiqué. La tannerie «La Tafna» dispose d'une capacité de production annuelle de plus de 2.000 tonnes. Toutefois, cette usine, en dépit de ses ambitions, «doit résoudre des problèmes touchant l'environnement générés surtout par ses rejets liquides contenant du chrome, produit nuisible sur à l'écologie», souligne t-on. «Si pour les rejets solides (restes de peux de cuirs) la solution a été trouvée avec leur prochain transfert vers une entreprise spécialisées de Rouiba devant les transformer en fertilisants agricoles, il n'en est pas de même pour les rejets liquides», précisent les responsables de la wilaya de Ain Temouchent. Dernièrement, à l'occasion de la visite du ministre du Commerce, le wali a sommé les responsables de la tannerie de régler définitivement ces problèmes de rejets sous forme de boues dans la nature. Le wali avait menacé les responsables de l'usine d'appliquer avec rigueur la règlementation relative à la protection de l'environnement. En dépit de l'existence d'une station d'épuration des rejets liquides, le problème persiste toujours, puisque les boues sont encore visibles dans les environs de l'usine, note-t-on. Durant l'été 2012, la tannerie a été fermée pour des problèmes de pollution de l'environnement. Ses 120 travailleurs ont durement vécu cette épreuve.