Le volet hygiène est sécurité fait défaut dans encore beaucoup d'entreprises industrielles dans le pays, avec un risque pour pas moins de 46.000 travailleurs «mal informés» rien qu'à l'ouest du pays. C'est dans ce cadre que 73 mises en demeure ont été adressées en 2013 à des entreprises de l'Oranie, les incitant à améliorer les conditions d'hygiène et de sécurité. Ces chiffres sont avancés par l'Inspecteur régional du Travail qui attire l'attention sur les risques auxquels font face beaucoup d'employés d'unités industrielles, en raison de la faible intégration de la branche HSE. Ledit responsable, M. Bendib Mohamed, a été approché par des journalistes en mage d'un séminaire de formation de deux jours sur «les risques électriques et d'incendie» au profit d'inspecteurs du travail des wilayas d'Oran, Mostaganem, Mascara, Sidi Bel-Abbes, Aïn-Témouchent et Tlemcen. Il a expliqué à cette occasion que les mises en demeure ont été notifiées pour non respect des dispositifs de prévention en matière de risques professionnels. Et d'ajouter : «Quelque 46.000 travailleurs de la région ouest ne sont pas suffisamment informés des risques liés aux activités industrielles, encore moins des moyens de lutte contre les incendies». Le chef des inspecteurs a rappelé que, justement, l'objectif de ces journées de formation est d'améliorer les compétences techniques et juridiques des inspecteurs de travail pour un meilleur contrôle d'hygiène et de sécurité et une meilleure prévention des risques professionnels. De son coté, la responsable du laboratoire «Risques industriels, technologiques et environnementaux (RITE)» de l'Université d'Oran, Mme Khadidja Guennachi, a abordé «la maîtrise des risques dans le cadre du développement durable». Il s'agit d'une problématique qui s'articule autour de certains points essentiels, concernant notamment l'impact de l'activité industrielle sur la santé et l'environnement, insistant sur l'importance de l'utilisation de l'outil méthodologique pour appréhender les risques liés aux activités industrielles. M. Guennachi s'est interrogée au passage sur les risques professionnels classiques, selon une vision et une stratégie de prise en charge globale dans le cadre du développement durable qui repose, selon elle, sur la responsabilité sociétale de tous les acteurs: Etat, collectivités locales, opérateurs socio-économiques, personnels et société civile. Plusieurs recommandations sont attendues à l'issue de ce séminaire de formation, notamment celles ayant trait à la réactivation des commissions d'hygiène et de sécurité au niveau des entreprises et la révision des infractions en matière de législations du travail. Le programme de cette formation, qui enregistre la participation d'une trentaine d'inspecteurs de six wilayas dans l'ouest algérien et de cadres de l'OPREPATP, organisme d'appui technique spécialisé dans la prévention des risques professionnels du secteur du bâtiment et travaux publics et de l'université d'Oran, prévoit une visite au niveau de l'entreprise de plâtres «Knauff», située à «Hassiane», une usine citée comme modèle pour connaître notamment son réseau anti-incendie et le génie sécurité.