Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a souligné que tous les différends avec la Libye qui étaient en suspens, ont été aplanis. Mais qu'en-est-t-il du célèbre dossier des convoitises d'El Guaddafi sur les couloirs frontaliers algériens ? «Les travaux du comité de suivi algéro-libyen avaient abouti à la résolution de tous les dossiers en suspens en matière de coopération bilatérale», a déclaré le ministre algérien. Officieusement, le «problème» créé de toutes pièces par El Gueddafi- portant sur des couloirs frontaliers algériens- qui auraient été «annexés arbitrairement par l'administration coloniale», est toujours d'actualité. Russes et Français qui ont été mis au parfum de la richesse de ces zones frontalières, surtout en « importants » gisements d'uranium, convoitent déjà ces richesses. Le ministre algérien a également affirmé que les travaux du comité de suivi algéro-libyen qui ont duré deux jours, «étaient importants pour les perspectives de coopération bilatérale» qui a fait l'objet d'une évaluation «exhaustive et globale». «Des propositions très positives ont été retenues pour la résolution de tous les dossiers en suspens en matière de coopération entre l'Algérie et la Libye», a-t-il ajouté. Dans les coulisses, les relations entre l'Algérie et la Lybie ont toujours été conflictuelles autour de ce que les experts en stratégie appellent «les couloirs frontaliers». En effet, du président Chadli à l'actuel Bouteflika, officiellement, on dit que l'Algérie et la Libye entretiennent des relations solides, étayées par la fraternité arabe et Nord africaine. En réalité, les responsables algériens se sont toujours plaints devant les instances et les responsables maghrébins de la conduite d'El Guaddafi. Ce dernier revendique des couloirs frontaliers qui ne se situent pas en territoire libyen, selon le découpage colonial. Mais les dirigeants libyens annoncent posséder des cartes, des preuves et des documents attestant que l'administration coloniale a annexé «arbitrairement» ces parties qui étaient libyennes à l'Algérie. Ces «couloirs frontaliers» sont très riches en matières premières, en particulier l'uranium. Il y a «d'énormes quantités». Les Libyens accusent Alger de mettre au parfum le géant gazier russe Gazprom sur la richesse de ces couloirs afin de faire pencher stratégiquement la balance à son profit. Quant à la Libye, elle va chercher l'aide des Français qui sont présents, avec l'entreprise AREVA. Par contagion, le «conflit » peut affecter le Niger voisin. Abdelkader Messahel a indiqué qu'une feuille de route relative au renforcement du partenariat entre les deux pays à été proposée et sera présentée à la grande commission mixte algéro-libyenne. Sa réunion est prévue en février prochain à Tripoli. Ces zones algériennes riches en gisements sont…en jachère à cause de ce conflit.