Le taux de mortalité inquiétant des micro-entreprises en Algérie traduit un échec du dispositif de soutien à l'emploi de jeunes. De ce fait, le gouvernement est à la recherche de nouveaux mécanismes pour l'amélioration des dispositifs comme l'Angem et l'Ansej. S'agit-il d'une réelle réforme ou d'un simple relooking ? C'est le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, Mohamed El Ghazi qui en a fait l'annonce. Il a indiqué, jeudi à M'sila, que son département «œuvre à trouver des mécanismes pour améliorer le dispositif de soutien à l'emploi des jeunes et réduire les échecs de certaines micro-entreprises de jeunes». Intervenant au cours d'une conférence de presse, en marge d'une visite de travail dans la wilaya, le ministre a indiqué qu'une réflexion autour de ces mécanismes a été engagée de concert avec les partenaires sociaux. Il a fait part, dans ce contexte, d'efforts destinés à favoriser «la création de projets collectifs au lieu de projets individuels, avec une augmentation des crédits alloués et un accompagnement permanent de ces jeunes dans le cadre d'une étude de faisabilité, au plan économique, de leurs projets». Sur ce point, l'on s'interroge si ces aides englouties en milliards par des jeunes ayant échoué ne vont pas seulement permettre de dépenser plus d'argent sans garantie de succès des projets. Selon le ministre, ces mesures à appliquer «prochainement» visent à réduire les cas d'échecs cumulés par certaines micro-entreprises créées dans le cadre du dispositif de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ). S'agissant de l'amélioration du service assuré par les structures publiques d'aide à l'emploi, le ministre a rappelé que des mesures de facilitations ont été mises en œuvre, notamment la prorogation jusqu'à 6 mois au lieu de 3 des délais de validité des documents retirés des Agences locales de l'emploi. L'accompagnement assuré aux jeunes porteurs de projets, conformément aux directives du président de la République, figure également parmi les mesures de facilitation accordées, a ajouté le ministre, soulignant que des instructions fermes ont été données à l'effet de réduire les délais de traitement des dossiers des citoyens, notamment au niveau de la sécurité sociale pour les salariés et les non salariés. Il a été procédé, dans le cadre du dispositif du pré-emploi, à la titularisation de 32.000 personnes sur un total de 43.000, a rappelé M. El Ghazi, affirmant que le reste sera intégré «prochainement». Répondant à une question relative aux différents conflits ou délits constatés dans le monde du travail (travail au noir, non application du salaire minimum garanti, entre autres), le ministre a souligné que ses services prennent note de tous les dépassements et les transmettent systématiquement à la justice. Au cours de sa visite dans la wilaya de M'sila, M. El Ghazi a inspecté, au chef-lieu de wilaya, l'agence de la Caisse nationale d'assurances sociales (CNAS) et inauguré les nouveaux sièges de la direction de l'emploi, de l'inspection du travail et l'agence locale de l'emploi (ANEM). Il a également présidé une cérémonie de remise de clés de 100 logements réalisés dans le cadre du Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS). M. El Ghazi devait inspecter, en clôture de sa tournée, l'agence CNAS de la commune d'El Hamel avant d'observer une halte dans la zaouia de cette région du Hodna.