Lors d'une visite d'inspection et de travail effectuée, dimanche, dans la wilaya de Médéa, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a annoncé la révision prochaine du mécanisme de financement du dispositif de création de microcrédits, en soulignant la nécessité d'aller vers une politique de l'emploi efficace et efficiente. Le ministre, qui a exposé sa nouvelle stratégie de financement des microcrédits, estime que la formation des jeunes diplômés universitaires est indispensable et qu'elle est le meilleur moyen de former les cadres de demain. En outre, il a invité les différents intervenants dans le secteur de l'emploi et du travail, ainsi que les responsables des collectivités locales à tirer profit de la présence sur le sol algérien des entreprises étrangères afin d'acquérir le savoir-faire nécessaire à la relance de l'outil de production nationale et d'éviter, en même temps, le recours à la main-d'œuvre étrangère. Il a plaidé en faveur d'une stratégie nationale qui s'articule sur trois axes fondamentaux: création de l'emploi, formation et efficience, déplorant, cependant, les limites atteintes par la politique d'emploi en vigueur jusqu'ici, notamment en direction des universitaires. M. Louh s'est dit également "favorable à une gestion rationnelle des dispositifs d'aide à la création d'emplois mis en place et dont la vocation ne devrait plus être une lutte contre le chômage des diplômés, mais des dispositifs créateurs de postes d'emploi permanents et d'activités créatrices de richesses''. Par ailleurs, le ministre s'est enquis de l'état d'avancement du projet de la carte à puce "chifa" dans la wilaya de Médéa. Il n'a pas manqué de relever certains retards dans le déroulement de cette opération. Cependant, il a invité les responsables de la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) à redoubler d'efforts en vue de rattraper le retard enregistré localement et pour ne pas pénaliser les citoyens de cette wilaya. Au siège de la Caisse nationale d'allocation chômage (Cnac), le ministre a annoncé la révision prochaine du mécanisme de financement du dispositif de création de microcrédits à travers un assouplissement des procédures de financement administratives. L'assouplissement en question prévoit le remplacement du financement triangulaire par un dispositif plus souple, liant uniquement deux contractants, à savoir l'une des agences de l'emploi activant dans le domaine comme la Cnac, l'Ansej ou l' Angem et le bénéficiaire. Pour rappel, plusieurs réformes sont prévues pour ce qui concerne les dispositifs de création de microentreprises telles l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeune (Ansej) et la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac). Pour ces agences, il sera question de se pencher sur les difficultés liées à l'obtention des crédits au niveau des banques. D'autres projets figurent également parmi ces réformes, telles que la possibilité de créer des départements spécialisés dans le micro-crédit au niveau des banques ou opter carrément pour la création d'une banque spécialisée dans le micro-crédit. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale avait indiqué, auparavant, que le contrôle des placements fait ressortir sur un échantillon de 6 040 entreprises enquêtées le non-respect des procédures de recrutement pour plus de 9 200 travailleurs sur un ensemble de 212 984 salariés. Dans ce cadre, le département du travail a mené des enquêtes dans les 48 wilayas afin d'identifier les carences qui font que les programmes arrivent à épuisement et n'absorbent que 5% des demandes d'emploi. Elles touchent six dispositifs qui s'adressent à plusieurs catégories de jeunes.