La promotion de l'emploi salarié et l'encouragement de l'entreprenariat, deux volets relatifs aux dispositifs publics de promotion de l'emploi, des nouvelles mesures annoncées au lendemain du Conseil des ministres du 22 février dernier, seront appliquées dans 10 jours. C'est ce qu'a déclaré, en substance, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, qui a réaffirmé que l'Etat ne renoncera pas aux mécanismes d'aide à l'emploi. Tayeb Louh, qui s'exprimait lors d'une rencontre tenue au Centre familial de Ben Aknoun, à Alger, a fait savoir que l'Etat n'abandonnera pas les mécanismes d'aide à la création d'activités et d'emplois par le bais de micro-investissements mis en place par la tutelle. L'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej), la Caisse nationale de chômage (Cnac), l'Agence nationale du micro- crédit (Angem) et bien d'autres dispositifs tels que le Contrat de travail aidé et le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle sont donc maintenus. Certaines associations et formations politiques, à l'image du Parti des travailleurs, ont remis en cause l'efficacité de ces mécanismes. «On ne peut pas transformer tous les jeunes en petits patrons» a déclaré le Parti des travailleurs (PT) qui soulignera que ces dispositifs ont «prouvé leur limites sur le terrain avec l'échec d'un nombre important de micro-entreprises ». Ceci au moment même où le secrétaire général de l'Ansej, Mohamed Tahar Chaâlal, évalue la réussite des projets lancés par son organisme à 80% pendant que le taux d'échec ne dépasse pas les 20%. Si le ministre du Travail soutient mordicus que l'Etat ne renoncera pas à cette politique, c'est en raison du fait que l'économie nationale est incapable de générer de véritables postes de travail. En d'autres termes, «le moment n'est pas propice pour lâcher ces dispositifs bien que la lutte contre le chômage nécessite d'autres dispositifs à même de créer des postes d'emploi permanents», s'est-il montré convaincu. L'apport personnel au titre du financement de l'investissement à l'ANSEJ et la CNAC est ramené de 5% à 1% pour les investissements ne dépassant pas 5 millions de dinars et de 10% à 2% pour les investissements allant jusqu'à 10 millions de dinars. Il en est de même pour l'élargissement du seuil maximal de bonification des taux d'intérêt sur le crédit bancaire, à savoir 80% au Nord et dans les Hauts-Plateaux, aux activités dans le bâtiment et les travaux publics. L'extension des périodes, différée à une année sur le remboursement des intérêts et trois années sur le paiement du principal du crédit bancaire, l'octroi du crédit supplémentaire sans intérêt de 500.000 dinars pour la location du local lorsqu'il s'agit d'une activité professionnelle par les diplômés de la Formation professionnelle, l'octroi, si nécessaire, d'un crédit supplémentaire et sans intérêt de 1 million de dinars pour la location d'un local destiné à servir de cabinet médical, d'architecte, d'avocat pour un minimum de deux diplômes universitaires sont d'autres nouvelles qui ne manqueront pas de réjouir les postulants à l'investissement. Ces nouvelles mesures permettront la création de 50.000 micro-entreprises dont 35.000 par l'Ansej et 15.000 par la Cnac. Pour cela, il a été préconisé la fusion des deux fonds de garantie de l'Ansej et de la Cnac en un seul fonds chargé de couvrir les risques des projets réalisés dans le cadre de ces deux mécanismes. D'autres actions, et pas des moindres, ont été, également, entreprises dans le cadre des dispositifs du micro-crédit régi par l'Agence nationale du microcrédit (Angem), l'aide à l'insertion professionnelle et le Contrat de travail aidé.