L'exploitation de la production scientifique nationale, au moyen de la documentation universitaire, est l'enjeu principal des VIèmes Journées d'étude sur les bibliothèques universitaires algériennes (JEBU), ouvertes hier à Alger. «Les bibliothèques universitaires (BU) commencent à avoir toutes une plate-forme de gestion des archives ouvertes, mais l'objectif reste celui de doter l'ensemble des bibliothèques du territoire national en données numérisées», a déclaré le Directeur du Centre de recherche sur l'information scientifique et technique (Cerist), Nadjib Badache, à l'ouverture des travaux de cette rencontre. Plaidant pour une «politique qui capte» la production scientifique nationale, l'intervenant a insisté sur une la nécessité d'une «stratégie de collecte et d'édification de la documentation universitaire». Il a expliqué que les productions scientifiques présentées lors de séminaires et autres congrès thématiques pouvaient précisément constituer des bases de données à exploiter et à rentabiliser par les BU. Il a, en outre, fait remarquer que «beaucoup de chemin a été parcouru jusque-là» mais que des «efforts» doivent encore être consentis afin d'atteindre les objectifs assignés par les pouvoirs publics et véhiculés notamment dans le cadre du Système national de documentation en ligne (SNDL). «La documentation universitaire est comme la culture, c'est ce qui reste lorsqu'on a tout perdu», a-t-il conclu avant de noter que «sans les ressources humaines que sont bibliothécaires, rien ne saurait se faire», a conclu le premier responsable du Cerist, conviant les «plus forts» à venir à collaborer et à se concerter avec ceux qui le sont moins. Défendant également la nécessité d'optimiser la production scientifique nationale par l'archivage numérique des BU, le président des JEBU, Saïd Berrouk a estimé que le SNDL a constitué la «pierre édifiante» du processus de documentation scientifique et universitaire. «Des sommes colossales ont été consenties dans ce domine, mais il faut que ces efforts tiennent en compte l'importance de la préservation de la production scientifique», a-t-il martelé, dans son allocution. Le représentant du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), Mostghanemi M'Hammed, a convié, de son côté, les bibliothécaires à «contribuer à améliorer» la mise en place des «meilleures banques de données», en sélectionnant les informations les plus pertinentes et utiles. Les VIèmes JEBU se poursuivront lundi à travers les travaux d'ateliers consacrées aux aspects de la formation, de la politique documentaire et de la production scientifique nationale et seront sanctionnées par des recommandations.