Le rôle du développement des ressources humaines et la formation du personnel des bibliothèques universitaires a été mis en exergue jeudi à Alger, à la clôture des travaux des 4èmes journées d'étude sur les bibliothèques universitaires "JEBU'12". A l'issue de cette rencontre de deux jours qui s'est déroulée autour du thème de "La documentation numérique", les participants ont retenu trois recommandations principales portant essentiellement sur le "développement des ressources humaines et la formation du personnel, la prise en charge de la production nationale scientifique, ainsi que la politique d'acquisition de la documentation". Le docteur Said Berrouk, chef de département de l'information scientifique et technique au Centre de recherche sur l'information scientifique et technique (CERIST), a indiqué à l'APS que le développement des ressources humaines et la formation du personnel est le "facteur principal" dans le développement de la documentation et la facilité d'accès aux utilisateurs. Il a précisé, à ce propos, qu'un programme a été proposé par les participants avec une organisation et une prise en charge de ce volet. A propos de la prise en charge de la production nationale scientifique, il a relevé que "lorsqu'on évoque la documentation scientifique, on a toujours tendance à parler de ce qu'on achète de l'étranger, alors qu'il y a beaucoup de documentation nationale de niveau international produite localement". Les participants ont insisté sur la prise en charge de la production scientifique nationale à travers "son identification, sa collecte, son traitement" dans le but de "la valoriser et la rendre accessible", a expliqué le docteur Berrouk. S'agissant de l'autre aspect retenu dans les recommandations, à savoir la politique d'acquisition de la documentation, le spécialiste a indiqué que la documentation étrangère, notamment électronique, "coûte excessivement chère", mais, a-t-il dit, elle est "nécessaire" pour le développement de l'enseignement et de la recherche. Il a mis l'accent, à cet égard, sur la nécessité d'une prise en charge de "manière très rationnelle" de cette documentation. Par ailleurs, évoquant les résultats de ces journées d'étude, qu'il a qualifiés de "très positifs", le docteur Berrouk a souligné que le principal résultat est l'existence d'un cadre dans lequel "nous pouvons parler d'une politique nationale de documentation et de sa mise en place". Cette politique, a-t-il indiqué, doit "définir et répondre" aux besoins du domaine et être portée par des professionnels qui doivent bénéficier d'une mise à niveau. Il a soutenu, en outre, que cette formation peut aider ces professionnels à "faire mieux et de prendre en charge correctement la documentation". S'agissant des défis à relever, il a souligné l'importance "d'arriver réellement à valoriser les bibliothèques en tant que structures qui servent de base pour le développement de l'enseignement et de la recherche". Il s'agit également de maîtriser la documentation numérique parce, a-t-il expliqué, "nous n'avons pas l'expérience d'utilisation et de gestion". "Nous devons arriver à maîtriser cette information en termes d'acquisition rationnelle, de gestion et d'utilisation", a-t-il ajouté.