D'après certains experts, l'économie algérienne devrait réaliser une nette croissance en 2010, souligne l'APS dans un communiqué. Des prévisions qui rejoignent ceux de la Banque mondiale, et qui se tiennent notamment, grâce aux programmes d'investissements publics lancés par l'Etat. M. El Hachemi Siagh, expert et directeur général du cabinet de conseil en ingénierie financière Stratégica Finance, est le premier à confirmer cette tendance. «Je suis d'accord avec cette analyse de la Banque mondiale», a-t-il indiqué à l'agence de presse. Lors de son dernier rapport, pour rappel, la Banque mondiale avait tablé sur une nette hausse de la croissance du produit intérieur brut (PIB) de l'Algérie en 2010. Il devrait augmenter de 3,9%, avec un pétrole autour de 76 dollars le baril en moyenne. Un taux qui reste d'1 à 1,5 point au dessus des prévisions de croissance pour le reste des pays émergents», a renchérit le Délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (Abef), Abderrahmane Benkhelfa. L'Algérie n'est pas à l'abri de surprises inquiétantes Par ailleurs et dans le sillage de l'embellie financière de l'Algérie, les experts s'accordent tout de même a dire que les ressources financières de l'Algérie sont appelées à évoluer et à se diversifier. Alors qu'on s'attend à une augmentation record de la fiscalité ordinaire en 2009 (près de 1.000 milliards de dinars par rapport à la fiscalité pétrolière), celle-ci, selon les experts, gagnerait à servir progressivement de relais à la fiscalité pétrolière, et un moyen de diversification de ressources. En face d'un double challenge pour les années à venir, le gouvernement devra maintenir ce cadre macroéconomique sain -à travers le maintien de l'investissement et de la croissance- et opter vers l'efficience économique afin de diversifier notre économie. M. Siagh souligne que la solution passerait par la création de milliers des PME, génératrices d'emplois et de richesse. Il indique que « le secteur qui créé la richesse et l'emploi à la fois, c'est celui des PME». Les PME devraient vraisemblablement contrecarrer l'importation, encore faut-il que les banques les soutiennent. Mr Siagh, lui-même ancien banquier, déplore à ce titre, les réticences de ces établissements financiers, où l'argent dort dans les coffres. En parallèle, le tissu des PME existant déjà, doit être mis à niveau et les entreprises publiques assainies.