60 à 65 % des infrastructures prévues dans le programme quinquennal 2005-2009 ont été réceptionnées d'après Mustapha Benbada, ministre de la Petite et moyenne entreprise et de l'Artisanat. Entre bureaux de facilitation, pépinières de PME, sièges de directions régionales, musées d'artisanat, points de vente et d'exposition de produits d'artisanat et autres centres de formation aux métiers au niveau local, c'est en tout 132 projets programmés par le secteur au cours du dernier quinquennat qui ont été réceptionnés. 20 et 25 % d'entre eux sont en cours de réalisation. Les 15% d'infrastructures restantes ont accusé un retard dans le lancement des travaux. Il est dû notamment au manque de foncier, à la lourdeur des mesures administratives et à des problèmes de financement, a expliqué le ministre à l'APS. Bénéficiant d'importants changements structurels, le secteur de la PME a connu un développement sans précédent ; avec la création de plus de 100.000 PME et de près de 600.000 emplois (450.000 emplois dans des PME et 150.000 dans le domaine de l'artisanat) ces dernières années. Dans ce contexte, le ministre a recommandé aux acteurs du secteur de mettre en place une stratégie leur permettant de s'informer mutuellement. Ceci pour qu'ils puissent tirer profit des programmes et des mesures arrêtées par l'Etat (les mesures de la Loi de finances complémentaire 2009 et de la Loi de finances 2010). M. Benbada, qui ne compte s'arrêter en si bon chemin, a rappelé que le programme prévu par son secteur, pour le quinquennat 2010-2014, visait à créer 200.000 PME. Ceci en plus de la réalisation de certains équipements et infrastructures d'accompagnement. Il s'agit du centre national de la sous-traitance, l'observatoire national des PME, le centre d'excellence dans le domaine de la céramique de la wilaya de Tipaza et le centre technique de fabrication de bijoux, dans la wilaya de Tamanrasset. Entre 15 et 20 milliards de dinars pour la mise à niveau des entreprises 20.000 entreprises pourraient profiter dans les jours à venir d'un programme de mise à niveau des PME, pour le moins efficient. Concocté par le ministère de la PME et celui de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI), ce programme national -unique en son genre- concernera à la fois le ministère de la PME et de l'Artisanat et celui de l'Industrie et de la Promotion des investissements», a expliqué M. Benbada, selon un communiqué de l'APS. «Nous nous sommes mis d'accord sur les composantes de ce programme et le partage des entreprises concernées», a-t-il précisé. Sans donner plus de précision, le ministre a avancé également que son secteur enregistrait de 2.500 à 3.000 cessations de PME chaque année. Une manière pour lui de d'expliquer, semble-t-il, ce regain d'intérêt envers la PME, plus particulièrement envers leur programmes de mise à niveau. Si tous les experts ont répété, réitéré et renouvelé au risque de la redondance, l'importance qu'ils accordent à la PME, ils semblent avoir trouvé depuis peu une oreille attentive auprès des pouvoirs publics.