L'accord de partenariat signé entre la société Netgem et Algérie Telecom, pour le lancement prochain de la triplay en Algérie, ne serait en fait qu'un énième contrat d'importation. Selon le site d'information Algérie-focus.com, Netgem se contentera dans cette opération- de fournir- des décodeurs et des logiciels à l'operateur historique. En réalité, c'est la société Spec-Com services Algérie, filiale de la société canadienne Spec-COM, qui sera partenaire d'AT pour le déploiement de son offre Triplay (baptisée Safir). Cette information est révélée par lerevenu.com, qui cite lui-même un communiqué de la société Netgem. Selon ce site Internet, Netgem aurait présenté ses excuses à Algérie Telecom suite à son communiqué de presse ambigu, qui lui conférait la part belle dans l'opération de déploiement de la Triplay en Algérie. En vérité, le contrat avec Netgem prévoit uniquement l'achat de décodeurs et logiciels au profit d'AT- qui pourra dès lors généraliser cette offre innovante- à tous les Algériens. Pour rappel, l'offre téléphone, Internet et télévision (que devrait lancer prochainement Algérie Telecom) n'est en fait pas si nouvelle que ça. La Triplay existait non seulement du temps de l'operateur privé Eepad, qui lui a value beaucoup de sucés, mais à Alger, AT elle-même mène un projet de ce type depuis déjà plusieurs mois. Ainsi, depuis le mois de septembre dernier, des équipements ont été installés et les études réalisées, ceci pour que les résidents de la cité Zerhouni Mokhtar à Alger (lieu qui a accueilli le projet), bénéficient de quelques 65 chaînes de TV, en plus de l'Internet et de la téléphonie par IP. Le projet, bien que finalisé, n'est pas encore fonctionnel. A ce sujet, AT n'a donné aucun détail. Un autre projet du même type a été entrepris parallèlement par AT, dans la wilaya de Médéa. La Triplay: la charrue avant les bœufs? Selon d'anciens abonnés Eepad, détenteur du fameux package téléphone, Internet et télévision, la Triplay en Algérie telle qu'ils l'avaient acquis à l'époque n'était pas une si bonne affaire que cela. Selon eux, le débit insuffisant fourni par le provider était coupable de toutes les misère qu'ils subissaient, une fois en face de leurs écrans.»La plupart du temps, il m'était impossible de zapper sur une autre chaîne, ceci à cause d'un disfonctionnement dans l'acheminement des données», explique l'un d'eux. « Et lorsque je pouvais à nouveau zapper, c'était autour de l'image d'être saccadée, parfois figée», ajoute-t-il. Selon ces habitués, les instigateurs de ce nouveau projet (AT en tête) -devraient d'abord - régler le problème de débit insuffisant et instable qui mine le réseau Internet en Algérie. De son côté, AT promet une offre technique des meilleures, à la faveur d'une amélioration de ses services. Pour ce qui est du pack Safir, il coûtera vraisemblablement 3.500 DA par mois et disposera de 44 chaînes de TV. Chaînes qui répondent en premier lieu à un consensus, entre les autorités algériennes et les fournisseurs. Certains écrans en conflits ouverts avec les pouvoirs publics algériens sont de facto bannis du bouquet Safir.